Synopsis : Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd'hui c'est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d'habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l'orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie... Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d'émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos.
Après Intouchables et Samba Eric Toledano et Olivier Nakache étaient attendus au tournant. Avec Le sens de la Fête, comédie douce-amère, aux dialogues percutants et au comédiens épatants, les deux réalisateurs soignent leur retour et nous offre un film choral parfois féroce mais souvent très drôle sur lequel souffle un réjouissant vent de folie ! Autour de Jean-Pierre Bacri, savoureux en maître de cérémonie, on retrouve Jean-Paul Rouve, un habitué des réalisateurs, mais également Gilles Lellouche ou Eye Haïdara formidable d'énergie. Saupoudré d'un zeste de mélancolie et de nostalgie, Le sens de La Fête, entre tendresse et humanité, nous raconte un condensé de vie, sur un scénario plein de finesse qui évite intelligemment la caricature. Bref, c'est du beau cinéma, qui fait du bien au cœur.
Le saviez-vous ? C'est la troisième collaboration entre le duo de réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache et Jean-Paul Rouve, déjà à l'affiche de Nos Jours Heureux et Je préfère qu'on reste amis... , deux des précédents films des réalisateurs.
La critique du film par Fred Teper ici
Au revoir là-haut Réalisé par Albert Dupontel Avec : Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel, Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Mélanie Thierry Durée : 1h57 Date de sortie : Le 28 février 2018 chez GaumontSynopsis : Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire.
Au revoir là-haut est un livre magnifique, Albert Dupontel en a fait un film formidable. Il a su garder l'esprit picaresque de l'œuvre, en réalisant un grand film populaire, ou aventure, émotion, rire et drame se mélangent en une peinture saisissante et parfois grotesque de l'après-guerre, un pamphlet politique, surréaliste et poétique, filmé avec enthousiasme. Devant la caméra virtuose du réalisateur on retrouve Laurent Laffite absolument brillant en personnage détestable et Nahuel Perez Biscayart tout en subtilité et en émotion au côté d 'Albert DupontelMélanie Thierry sans oublier le fidèle et hilarant Philippe Uchan. C'est du beau cinéma français que nous offre Albert Dupontel, une œuvre épique et majestueuse, qui nous console de la multitude de divertissements ratés qui sortent sur nos écrans depuis quelques années. Secondé au scénario par Pierre Lemaitre, l'auteur du roman, Albert Dupontel a réussi son pari haut la main, avec ce grand et beau film romanesque. Excentrique et lyrique, , Niels Arestrup ou Au revoir là-haut est certainement son œuvre la plus abouti et l'un des grands films de cette année 2017.
Le saviez-vous ? Pierre Lemaitre et Albert Dupontel, c'est une histoire ancienne... en 2012, l'écrivain nous expliquait lors d'une rencontre qu'il travaillait sur l'adaptation cinématographique de son roman Cadres noirs avec Albert Dupontel dans le rôle principal... un film qui était à l'époque prévu pour 2014 mais qui n'a pas (encore ?) vu le jour...
La critique du film par Fabrice Sayag ici
Blade Runner 2049 Réalisé par Denis Villeneuve Avec : Ryan Gosling, Harrison Ford, Jared Leto Durée : 2h44 Date de sortie : Le 14 février 2018 chez Sony Pictures Home EntertainmentSynopsis : En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L'officier K est un Blade Runner : il fait partie d'une force d'intervention d'élite chargée de trouver et d'éliminer ceux qui n'obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu'il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c'est à son tour d'être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...
Il y a parfois des petits miracles, des films que l'on n'aurait jamais osé imaginer... Certes sur le papier, une suite 35 ans après l'original d'un film aussi culte que Blade Runner de Ridley Scott paraissait une très très mauvaise idée... Et pourtant le résultat est au-dessus de nos espérances (les plus folles), un film fidèle à l'original, contemplatif, jouissif, émouvant et terrifiant. Une suite mature et brillante qui parfois nous entraîne encore plus loin que le premier film... Œuvre cauchemardesque et somptueuse qui nous interroge sur ce que nous sommes, sur nos origines et notre identité. Un film de science-fiction pour adultes, à contre-courant des blockbusters d'aujourd'hui, qui nous immerge dans un univers follement passionnant. Presque trop parfait, peut-être, mais un grand moment de cinéma, porté par un Ryan Gosling tout en humilité, qui décidément après La La Land a été l'acteur phare de cette année 2017.
Le saviez-vous ? Jared Leto, acteur connu pour son implication très forte dans chacun de ses rôles est arrivé aveugle sur le tournage... grâce à des lentilles aveuglantes qui lui ont permis de se mettre totalement dans la peau du personnage... Sacré Jared...
La critique du film par Patrice Steibel ici
Zombillénium
Réalisé par Arthur de Pins et Alexis Ducord
Avec : Emmanuel Curtil, Kelly Marot, Alexis Tommassian
Durée : 1h18
Date de sortie : Le 20 février 2018 chez Universal Pictures Video
Synopsis : Dans le parc d'attractions d'épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l'âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l'établissement.
L'adaptation très réussie, drôle et attachante de la série de bandes dessinées d' Arthur de Pins chez Dupuis. Comédie rock'n'roll teintée d'un discours social, satire intelligente peuplée d'une galerie de monstres rigolos, clins d'œils au cinéma fantastique, de Twilight à The Walking Dead, Zombillénium est un récit initiatique réjouissant et divertissant... Et, malgré un scénario parfois un peu faible, (pas vraiment de surprises dans le récit en lui-même), c'est un excellent films avec un univers riche et surprenant, entre horreur et humour qui mériterait maintenant que les personnages sont posées, une suite plus travaillée car il y a vraiment matière à nous offrir encore de belles aventures.
Le saviez-vous ? Si comme moi vous n'êtes pas très doué pour reconnaître les voix, dès les premières intonations d'Hector, le personnage principal, vous allez commencer à passer en revue dans votre tête les acteurs français, parce que oui, vous connaissez bien cette voix... fausse piste car c'est le comédien de doublage que vous connaissez, principalement la voix de Chandler Bing dans Friends que l'on doit à l'extraordinaire acteur Emmanuel Curtil (également la voix de Jim Carrey, Mike Myers ou Ben Stiller).
La critique du film par Guillaume Gas ici
The Age of Shadows Réalisé par Jee-Woon Kim Avec : Song Kang-ho, Gong Yoo, Lee Byung-Hun Durée : 2h21 Date de sortie : Le 23 janvier 2018 chez StudiocanalSynopsis : Les années 1920, pendant la période d'occupation de la Corée par le Japon. Lee Jung-chool, un capitaine de police coréen travaillant pour la police japonaise, doit démanteler un réseau de la résistance coréenne dont il réussit à approcher l'un des leaders, Kim Woo-jin. Les deux hommes que tout oppose - mais qui connaissent chacun la véritable identité de l'autre - vont être amenés à se rapprocher, tout en continuant à dissimuler l'un à l'autre leurs propres desseins.
Jee-Won Kim, réalisateur du glaçant J'ai rencontré le diable, de l'effrayant 2 sœurs ou du délirant Le Bon, La Brute et Le Cinglé est de retour en Corée du sud après une excursion américaine sympathique mais largement dispensable ( Le Dernier rempart avec Arnold Schwarzenegger ). Porté par Song Kang-Ho, acteur phare du cinéma coréen ( Memories of Murder, Sympathy for Mr. Vengeance, The Host, Thirst,...), Lee Buyng-Hun, autre fidèle du réalisateur ( Le Bon, La Brute et Le Cinglé et J'ai rencontré le diable) mais également Gong Yoo découvert dans Dernier train pour Busan, The Age of Shadows est un thriller manichéen, millimétré et envoûtant. Avec en point d'orgue une hallucinante séquence qui se déroule dans un train, pièce maîtresse de cette œuvre d'espionnage élégante et moderne. Si Jee-Woon Kim n'a pas le génie de Park Chan-Wook ou de Joon-Ho Bong, il demeure un artisan brillant, respectueux du genre, parfois un peu trop académique, mais qui nous livre ici une œuvre d'esthète, un grand film qui malheureusement n'a pas trouvé le chemin de nos écrans, mais dont l'arrivée en blu-ray et dvd le 23 janvier nous donne l'occasion de le découvrir dans de très belles conditions.
Le saviez-vous ? The Age Of Shadows est le plus gros succès de Jee-Woon Kim au box-office coréen, il est arrivé 4ème du box-office 2016 en Corée du Sud, dominé cette année-là par Dernier train pour Busan.
La critique du film par Fabrice Sayag ici