Cendrillon prend le pouvoir
Au centre du dispositif du nouveau Paul Thomas Anderson, un couturier de haute volée dans l’Angleterre des 50’s obnubilé et hanté par son art va rencontrer une nouvelle muse qui va bouleversé sa vie, son art, sa psyché. Un énième film sur un couturier, que nenni !!! On est loin des deux opus sur Yves Saint-Laurent. Tout d’abord, ce scénario original à plus d’un titre est orchestré autour d’un pur personnage de fiction. Ensuite, la haute couture n’est qu’un prétexte, il pourrait s’agir de peinture, de sculpture, de musique classique ; que sais-je encore dans l’éventail des arts pointus et exigeants. Au-delà du sacerdoce vécu par un homme entièrement tourné vers son art ; la relation vénéneuse entre une muse et son pygmalion et les luttes de pouvoir intestines et larvés entre ces deux êtres sont incroyablement bien montrées. Mais d’amour aussi, il s’agit. Un amour réciproque mais n’ayant pas la même finalité pour les deux… jusqu’à un final malin et intelligent, comme tout le film, où les deux personnages principaux finissent par jouer à l’unisson la même musique sur un accord désarmant. Cette finesse dans l’écriture est aussi présente dans la mise en scène que dans une bande musicale omniprésente mais jamais oppressante que dans un travail essentiel autour du son que dans l’interprétation. Le casting ; pour jouer le couturier, l’immense Daniel Day Lewis laisse s’exprimer un côté aristocrate anglais délectable pour ce qui doit être malheureusement son dernier film ; pour jouer la muse, l’étonnante, déconcertante de naturelle Vicky Krieps ; pour jouer la maitresse femme et sœur du couturier et compléter un joli trio, Lesley Manville en « Rebecca » hitchcockienne. Subjugué par cette romance toxique, ce huitième film de P.T. Anderson est certainement le plus abouti ; un long métrage dans lequel il continue de sonder les mécanismes d’autorité et de domination sans perdre le spectateur en route comme ce fût le cas dans « The Master ».
Sorti en 2018
Ma note: 20/20
Au centre du dispositif du nouveau Paul Thomas Anderson, un couturier de haute volée dans l’Angleterre des 50’s obnubilé et hanté par son art va rencontrer une nouvelle muse qui va bouleversé sa vie, son art, sa psyché. Un énième film sur un couturier, que nenni !!! On est loin des deux opus sur Yves Saint-Laurent. Tout d’abord, ce scénario original à plus d’un titre est orchestré autour d’un pur personnage de fiction. Ensuite, la haute couture n’est qu’un prétexte, il pourrait s’agir de peinture, de sculpture, de musique classique ; que sais-je encore dans l’éventail des arts pointus et exigeants. Au-delà du sacerdoce vécu par un homme entièrement tourné vers son art ; la relation vénéneuse entre une muse et son pygmalion et les luttes de pouvoir intestines et larvés entre ces deux êtres sont incroyablement bien montrées. Mais d’amour aussi, il s’agit. Un amour réciproque mais n’ayant pas la même finalité pour les deux… jusqu’à un final malin et intelligent, comme tout le film, où les deux personnages principaux finissent par jouer à l’unisson la même musique sur un accord désarmant. Cette finesse dans l’écriture est aussi présente dans la mise en scène que dans une bande musicale omniprésente mais jamais oppressante que dans un travail essentiel autour du son que dans l’interprétation. Le casting ; pour jouer le couturier, l’immense Daniel Day Lewis laisse s’exprimer un côté aristocrate anglais délectable pour ce qui doit être malheureusement son dernier film ; pour jouer la muse, l’étonnante, déconcertante de naturelle Vicky Krieps ; pour jouer la maitresse femme et sœur du couturier et compléter un joli trio, Lesley Manville en « Rebecca » hitchcockienne. Subjugué par cette romance toxique, ce huitième film de P.T. Anderson est certainement le plus abouti ; un long métrage dans lequel il continue de sonder les mécanismes d’autorité et de domination sans perdre le spectateur en route comme ce fût le cas dans « The Master ».
Sorti en 2018
Ma note: 20/20