Pourquoi voir Den Of Thieves ?
Criminal Squad titre original, à non, titre français, c'est vrai qu'en France on aime bien traduire des titres anglais par d'autres titres anglais, bref on s'éloigne du sujet principal, Den Of Thieves (littéralement repaire de voleurs) ou Criminal Squad, est le tout premier film de Christian Gudegast et on peut dire que pour un premier long métrage il envoi du lourd, du très lourd.
La première chose qui nous vient à l'esprit quand on regarde l'affiche du film on pourrai s'attendre à un énième film de braquage sans âme, et bien non, certes Den Of Thieves n'est pas le film du siècle, ni même de l'année, il n'a d'ailleurs pas la prétention de le devenir, mais il a de nombreuses qualités.
De nos jours les blockbusters à base de super-héros indestructibles ont envahi les écrans de cinéma et même de télévision, les films d'action à l'ancienne avec des personnages badass et une violence brute de décoffrage se font rares.
Dès les premières seconde du film on croirait assister à la scène d'ouverture de Heat, la caméra survole la ville de Los Angeles et finit par se focaliser sur une voiture, plus précisément un fourgon blindé, c'est alors qu'une phrase d'accroche fait son apparition, "la capitale mondiale des braquages", avec cette phrase le spectateur sait à quoi s'attendre, les balles vont siffler.
Il ne faut pas attendre longtemps avant que retentissent les fusils automatiques, juste après l'achat de quelques donuts (même pas entamés), les convoyeurs de fonds se retrouvent encerclés par une bande de braqueurs surentraînés, les balles fusent de manière ininterrompue pendant de longues minutes, la polices est impuissante et les braqueurs réussissent à voler le fourgon, un fourgon vide de tout argent en laissant derrière eux des morts et des blessés.
Den Of Thieves démarre démarre sur les chapeaux de roues avec une scène de braquage intense de nuit, malgré son inexpérience, le réalisateur ne se disperse pas, il film avec habilité et efficacité chaque plan, la tension est palpable et les fusillades extrêmement réalistes, la séquence de fin à d'ailleurs nécessitée l'utilisation de plus de 10 000 balles, 250 véhicules et 500 mètres d’autoroute.
Le long métrage de Christian Gudegast plonge le spectateur au milieu de deux camps, le premier étant les forces de l'ordre et le second une bande de braqueurs qui préparent un très gros coup, la bande conduite par Ray Merrimen (Pablo Schreiber) va devoir faire face à l'unité de Nick Flanagan (Gerard Butler), un homme qui parait encore plus dingue et plus violent que les braqueurs eux même.
Dans ce film la frontière entre le bien et le mal n'existe pas, Nick Flanagan et les membres de son unité ne sont pas des anges et la bande de Nick Flanagan ne sont pas tous des fous assoiffés de sang.
Den Of Thieves est réalisé et co-écrit par Christian Gudegast qui n'est autre que le fils de Eric Braeden, ce nom ne vous dit peut être rien mais il a joué dans plus 2500 épisodes de la série Les Feux de l'amour, et il y joue toujours, d'ailleurs Christian Gudegast a offert un rôle à son père, il interprète un patron de bar, un rôle furtif mais un rôle quand même.
Première réalisation mais pas premier pas au cinéma, Christian Gudegast a travaillé comme scénariste sur Beyond the City Limits, Un homme à part, La Chute de Londres avec Gerard Butler, et maintenant sur Den Of Thieves où il partage à nouveau sa plume avec Paul Scheuring après Un homme à part (The Experiment, Zero Hour, Halo : Nightfall).
Au casting on retrouve donc un Gerard Butler badass comme on l'aime avec son vieux cuire et son tempérament d'ours des cavernes, ainsi que Pablo Schreiber (Ray Merrimen), Curtis « 50 Cent » Jackson (Levi Enson), O'Shea Jackson Jr. (Donnie Wilson) qui n'est autre que le fils du rappeur Ice Cube, il a d'ailleurs incarné son père dans N.W.A. : Straight Outta Compton, on retrouve également Evan Jones (Bosco), Mo McRae (Gus Henderson), Brian Van Holt (Murphy Collings) et Kaiwi Lyman-Mersereau (Tony Zapata).
Outre la scène d'introduction, Den Of Thieves s'inspire gaiement de Heat de Michael Mann, Den Of Thieves s'attarde sur les relations entre les flics et les braqueurs ainsi que sur leur vie, le personnage de Big Nick (Gerard Butler) a une vie de famille qui part à vau-l'eau comme Vincent Hanna (Al Pacino) dans Heat.
Comme dans Heat, il y a un chef emblématique chez les braqueurs en la personne de Ray Merrimen (Pablo Schreiber), ancien membre des forces spéciales, Merrimen est froid est déterminé, alors si on compare le duo Gerard Butler/Pablo Schreiber et Al Pacino/Robert De Niro il n'y a pas photo, après est ce que Christian Gudegast voulait faire une pale copie de Heat, la réponse est non, il s'est inspiré de tous les piliers du genre pour réaliser un film de braquage nerveux dopé à la testostérone.
La durée de 2h20 pourra rebuter quelques spectateurs, surtout qu'il ne faut pas voir Den Of Thieves comme un film où sa tiraille à chaque seconde, il y a uniquement deux scènes de fusillades, cela ne nuit aucunement au film, toute la durée du film installe une tension qui monte crescendo jusqu'au braquage final, un braquage très bien exécuté.
Dans Den Of Thieves, Gerard Butler incarne Nick Flanagan alias Big Nick, un flic qui ressemble plus à un voyou imbibé d'alcool qu'à un chef d'une unité d'élite.
Den Of Thieves permet à Gerard Butler de trouver (enfin) un rôle et un film à la hauteur de son talent, il obtient son premier rôle en 1997 dans le film La Dame de Windsor de John Madden, en 2003 il connaît un succès grand public avec le film Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie en compagnie d'Angelina Jolie, mais c'est en 2007 que Gerard Butler va être révélé au grand public grâce au film 300 de Zack Snyder.
Le problème est que l'acteur originaire de Paisley en Ecosse va ensuite enchaîner les films très oubliables comme Ultimate Game, Que justice soit faite où encore le récent Geostorm, heureusement il y a eu le sympathique RocknRolla et l'ambitieux Ennemis Jurés, à près de 50 ans Gerard Butler renaît de ses cendres dans le premier film de Christian Gudegast.
Dans Den Of Thieves, Gerard Butler utilise son physique imposant et sa tête de molosse pour faire naître la peur chez son adversaire et imposer sa présence à l'écran, c'est simple il éclipse tous les bad boys du film, son look de loubard irradie chaque scène où il apparaît.
Gerard Butler incarne un personnage complexe, rustre et violent face aux autres, il est tendre et aime profondément ses enfants, il fond d'ailleurs en larmes seul dans sa voiture quand il réalise que son couple s'est brisé et qu'il perd la garde de ses enfants.
Christian Gudegast signe un premier long métrage à la mise en scène nerveuse et percutante, qui dispose d'une panoplie de personnages qui possèdent tous des gueules bien burinées, dans ce film de série B les balles sifflent, les corps tombent et les dollars pleuvent.
Un polar nerveux de 2h20 qui ne révolutionne pas le genre, mais qui offre à Gerard Butler un rôle à sa mesure et par la même occasion un divertissement mené tambour battant.
Un polar nerveux
Synopsis :
Deux camps s'affrontent, le premier les forces de l'ordre et le second une bande de braqueurs qui préparent un très gros coup, la bande conduite par Ray Merrimen va devoir faire face à l'unité de Nick Flanagan, un homme qui parait encore plus dingue et plus violent que les braqueurs eux même.
Anecdotes :
Den Of Thieves est le premier film de Christian Gudegast.
L'action du film se déroule à Los Angeles mais Den Of Thieves a été tourné à Atlanta dans l'Etat de Géorgie.
Gerard Butler a pris 11 kilos pour son rôle.
Le scénario du film est signé Christian Gudegast et Paul Scheuring.
Le casting compte 4 combattants de l'UFC, Max Holloway, John Lewis, Michael Bisping et Oleg Taktarov.