Aujourd’hui parait le sixième roman de mon surdoué confrère Philippe Lafitte. Comme à chaque fois, il m’a embarquée dans ce récit beau et intense. Must read!
Il est des confrères que j’affectionne et admire tout particulièrement. Des ami(e)s qui filent de gros complexes… 😉
A chaque nouveau texte de Philippe Lafitte, je suis émue et bluffée par sa plume, de plus en plus affutée de récit en récit. Je ne vous parlerai pas de l’intrigue de Celle qui s’enfuyait pour ne pas la spoiler. Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que c’est un roman qui fait de l’acte d’écrire son coeur vibrant et son sujet. Si peu d’entre nous cachent un si lourd secret que son héroïne, on ne peut qu’être troublé(e) par la façon dont est retranscrit ce mélange de sensualité et de névrose qui rythme une vie d’auteur(e).
Autre tour de force de ce texte, il allie l’art de l’épure, le raffinement des mots (j’ai lu et relu maints passages par pur plaisir des mots) et la densité du sujet. A travers cette femme en fuite, c’est une page d’histoire des USA qu’évoque l’auteur. Une histoire qui résonne cruellement avec l’actualité de ce même pays. Et que vous dire de la fin du récit? Elle ne manque pas d’audace, et invite le lecteur à s’impliquer coeur et âme. Du grand art!
Présentation de l’éditeur:
A l’aube, dans un paysage désert et envoûtant, une femme court. Elle vient d’échapper de justesse à un coup de fusil.
Isolée volontaire dans une des régions les plus reculées de France, Phyllis Marie Mervil, afro-américaine, est l’auteur de polars à succès. Solitaire jusqu’à la sauvagerie, prête à tout pour préserver son anonymat, elle a quitté l’Amérique en 1975, emportant avec elle un mystère qui, depuis, n’a cessé de la hanter. Phyllis sait qu’elle est poursuivie et, murée dans son secret, elle ne peut compter que sur elle-même.
Qui est cet homme invisible qui la traque comme une ombre, se rapprochant de jour en jour ? Quel drame commun ont-ils vécu dans les années 70, époque terrible où l’Amérique se déchirait sur la question des droits civiques? Acculée, Phyllis saura-t-elle se retourner et faire face ou choisira-t-elle, une fois encore, de fuir ?
Thriller psychologique, Celle qui s’enfuyait est aussi un roman d’atmosphère sur fond de vérité historique. Sous la tension d’une menace permanente, on y découvre des êtres au passé trouble, qui se cherchent et se croisent, s’aiment et se perdent. Se dessine un paradoxal éloge de la fuite, quand le désir éperdu de liberté peut devenir un enfermement, et la culpabilité un refrain impossible à oublier. La vraie menace viendrait-elle de l’intérieur ?
Celle qui s’enfuyait de Philippe Lafitte, dispo dès aujourd’hui:
Copyright©Nathalie Lenoir 2018