Tremblement de Terre

Par Inglourious Cinema @InglouriousCine

Los Angeles. L'ingénieur Stuart Graff qui vient de se séparer de sa femme Remy, entretient une liaison avec la veuve d'un collègue, Denise Marshall. Mais Remy tente de convaincre son père, Sam Royce (qui est également l'employeur de Stuart) de mettre fin à cette relation. Dans un autre coin de la ville le sergent de police Lew Slade est suspendu pour avoir frappé un autre policier, et Jody, tenant d'une épicerie générale, ne pense qu'à séduire Rosa, soeur de Sal, l'assistant de Miles Quade, un casse-cou de la moto. Leurs vies vont être bouleversées par un terrible tremblement de terre...

Tremblement de Terre – 12 Février 1975 – Réalisé par Mark Robson


Personnellement et cela même si j'adore les films catastrophe, je ne m'étais jamais penché sur leurs essors avant le boum que fut les années 90 pour le genre. Le premier age d'or du film catastrophe commence en 1970 avec l'adaptation d'un roman, celui d'Arthur Hailey intitulé « Airport », qui contre toute attente (notamment celle des producteurs) fut un carton monumental, avec près de 100 000 000 de dollars de recettes contre dix millions de budget ! Un succès qui ouvra la voie aux autres studios et à un phénomène qui dura presque dix ans
Universal quant à lui, a aussi très vite compris qu'un filon était à creuser ! Suite au succès surprise de « Airport » ils ont cherché à capitaliser sur ça, pour proposer aux spectateurs un autre film à grand spectacle et c'est un tremblement de terre en 1971 qui les mettent sur cette piste. Une compétition s'engagea alors a l'époque avec la 20th Century Fox et la Warner qui produisaient au même moment « La Tour Infernale » !
Au petit matin, un tremblement de terre secoue la ville de Los Angeles et réveille par la même occasion les habitants, se préparant pour aller travailler ! Au centre Californien de Sismologie c'est branle bas de combat, on essaye de mobiliser, mais on le minimise, pendant qu'en ville, les gens s'occupent et n'imaginent pas un seul instant le cataclysme qui approche. On suit ainsi une multitude de personnages, un ingénieur, une amante, une femme trompée, un enfant, un cascadeur, un policier, un membre de la garde nationale, ou encore les responsables du barrage local, avant que la terre ne tremble et ne dévaste tout. Alors que l'ampleur du désastre reste à déterminer, une autre catastrophe se prépare, le barrage n'a pas supporté le tremblement de terre et menace clairement de s'effondrer, faisant peser sur les survivants une menace insoupçonnées.
Pour un film catastrophe des années 70, c'est … moyen, très moyen à vrai dire, même si en terme de destruction de masse cela ne se refuse rien ! La séquence du tremblement de terre dure près de 9 min, avec des effets visuels très fascinant, tant cela transpire l'ingéniosité, ou encore lorsque le barrage craque et que des millions de litres d'eau se déversent dans la vallée, dévastant des ensembles de maquettes, associés à des plans ou des figurants en fond des tonnes sur des morceaux de toits grandeurs natures . Bref pour cette époque là, c'est assez bluffant et Mark Robson sait nous tenir en haleine dans son dernier tiers!
Mais c'est là que le bas blesse, car le scénario n'est pas à la hauteur ! En tentant de nous fourguer un film choral, au lieu d'une intrigue ou l'on suit un groupe restreint de personnages, le film se fourvoie dans un patchwork d'intrigues insipides ou l'on a hélas qu'une envie c'est que les personnages meurent dans une horrible chute, tant on en a rien à faire d'eux, de leurs gosses, ou de leurs problèmes de cœurs. Tout cela prend énormément de place, a savoir les deux tiers du film et c'est ce qui handicape fortement le rythme du récit ainsi que notre capacité à ne pas décrocher de l'écran malgré le casting prestigieux … 



Un petit 4.5 sur l'échelle de Richter de ce blog !.