Présenté à la Berlinale 2018, Eva s'annonçait sous les meilleurs auspices. Mais on est bien loin de la prestance de ses autres films comme Les Adieux à la reine ou encore Journal d'une femme de chambre avec la si belle Léa Seydoux.
Eva commence comme un bon Chabrol pour finir comme un sombre thriller du dimanche soir. Et ce n'est pas le jeu tout en finesse d'Ulliel et de la toujours impeccable Isabelle Huppert quoique habituée des rôles noirs qui nous ferait changer d'avis. Dans ce film, il s'agit d'un curieux jeu du chat et de la souris entre la froide et calculatrice Eva et Bertrand, un écrivain de théâtre à succès. Pourquoi est-il attirée par elle ? Une question que l'on ne saura jamais résoudre, si bien qu'on se la demande tout le long du film... Eva souffre pourtant de longueurs scénaristiques et le rythme s'essouffle au bout d'une heure.
En conclusion, à trop vouloir se la jouer Chabrol, Jacquot se perd et nous signe un téléfilm (oui avez bien lu) sans aucune saveur.
Jeu de dupes, voir sous les jupes des filles aka Souchon.