Mardi 27 mars à 20h00
Ouaga Girls au ciné-club d’Enjeux sur image
Séance en présence d’Estelle Robin You productrice du film.
En partenariat avec La Caravane des Cinémas d’Afrique.
Au Cinéma Opéra
Informations pratiques
Cinéma Opéra – 6, rue Joseph Serlin – 69001 LYON
Ouaga Girls de Theresa Traore Dahlberg
Burkina Faso – Documentaire – 2017 – 1h23
Bien décidées à devenir mécaniciennes, Bintou, Chantale et Dina apprennent le métier à Ouagadougou. Au programme ? Étincelles sous le capot, mains dans le cambouis et surtout, bouleversements joyeux des préjugés : aucun métier ne devrait être interdit aux femmes !
A propos du film
En intégrant, à Ouagadougou, le Centre féminin d’initiation et d’apprentissage aux métiers (CFIAM), Chantale, Bintou, Dina, et leurs amies n’ont pas choisi la voie la plus facile : autour d’elles, on n’imagine pas la place des femmes dans un garage, poussant des voitures ou ponçant des carrosseries. De la discussion chez la coiffeuse aux échanges avec leurs pairs masculins, les jeunes femmes doivent faire face à de l’étonnement mêlé de perplexité. La tôlerie-peinture, est-ce vraiment un métier pour femmes ? N’est-ce pas un métier trop fatiguant, qui demande de la force ? « Nous aussi, on a la force », répond tout naturellement l’une d’elles.
Face aux injonctions patriarcales, ces Burkinabés résistent, combattent les représentations erronées, cherchent des modèles féminins qui ont réussi à se frayer un chemin dans ce milieu d’hommes. Pour certaines, la mécanique est une vraie passion. C’est aussi une manière de s’émanciper de la famille et du conjoint, de préserver son indépendance. « S’il arrivait qu’un jour tu veux que je laisse mon travail, alors on ne va pas se marier » répète Dina à son fiancé. Pour d’autres, la formation est un moyen de poursuivre des rêves plus aventureux comme devenir chanteuse, ou une solution terre à terre pour s’en sortir face à un avenir incertain.
L’une des raisons ayant poussé Theresa Traore Dahlberg à faire Ouaga Girls réside dans le fait qu’elle était fatiguée de voir des films africains toujours liés à la pauvreté, la guerre ou la maladie. La réalisatrice confie : “Je voulais plus de chaleur et d’humour, de vie quotidienne de jeunes femmes dont on n’entend jamais parler.”
« Déjouant les stéréotypes, le documentaire donne à voir une jeunesse africaine urbaine, certes abîmée par les fardeaux structurels de la pauvreté et du patriarcat, mais en prise avec la marche du monde moderne et avide d’émancipation. » Le Monde