Mes recherches actuelles sur la pulp fiction m’ont permis de découvrir une façon assez amusante de faire du brainstorming pour développer son histoire, à savoir une intrigue et des personnages situés dans un univers spatio-temporel fictif.
En fait, il existe de nombreuses méthodes. Toutes servent à exciter notre créativité.
Ces méthodes cependant se fondent sur une structure. Par exemple, celle des 9 éléments fondamentaux d’une histoire.
Les 9 éléments dramatiques
Une fois posés ces 9 éléments de base d’une histoire, il faut leur ajouter du contenu (c’est-à-dire votre matériel dramatique). En effet, ces éléments ne sont que des contenants théorisés pour l’auteur (et souvent par l’auteur) afin de rendre visible au lecteur un contenu dramatique.
- Un acte de bassesse, d’infamie, de déshonneur, une injustice (ou inequity dans la terminologie de Dramatica), une inégalité ou une turpitude quelconque est produit.
- Cet acte sera motivé. Si le méchant de l’histoire a agi ainsi, c’est parce qu’il a un désir à satisfaire. D’ailleurs, il est plus agréable pour le lecteur que cette motivation lui soit expliquée par touches successives. Il faut lui faire comprendre que l’acte de bassesse est d’abord une intention dont la réalisation n’était pas certaine. Progressivement et inexorablement, néanmoins, cette intention s’est concrétisée.
Le lecteur comprendra que le méchant de l’histoire (dont il découvre d’abord l’ignominie en actes) a comme été forcé d’aboutir à ce geste ignoble. On montre l’ignominie dans ses détails et on l’explique ensuite. - La force antagoniste tentera de cacher cet acte de bassesse ou d’échapper aux conséquences de ses actes.
- Mais le héros d’une histoire n’est pas le seul à connaître des complications dans l’obtention de son objectif. L’objectif du méchant de l’histoire est de fuir ses responsabilités. Il dissimule.
Notez aussi que le héros n’est pas en reste avec cette dissimulation quoique chez lui, elle correspond davantage à un mensonge qu’il se fait à lui-même (et dont il n’a pas souvent conscience).
Alors que l’antagoniste sait pourquoi il dissimule. Mais pendant qu’il cherche à fuir, des complications surgiront qui mettront à mal cette hypocrisie assumée. - Le héros est exposé à l’acte de l’antagoniste. Cet événement peut être fortuit (il consiste assez souvent dans ce cas en l’incident déclencheur, seul événement dont le lecteur accepte la facticité) ou bien parce que sa volonté l’a mené d’une façon ou d’une autre à être exposé aux actes du méchant.
- Davantage de complications et de conflits entre les personnages. Par complication, il faut comprendre obstacles, épreuves, tribulations enfin toute suite de mésaventures qu’elles soient considérées comme des leçons de vie ou plutôt (et peut-être plus dramatique) destinées à faire douter les personnages.
Il faut donc inventer les circonstances qui permettront ces complications accompagnées de l’aspect conflictuel des situations parce que le conflit est dramatique par essence. Gardez en tête que le conflit est quelque chose de protéiforme : un simple refus est antagonique. - La mise en place du suspense provient des erreurs du héros. C’est ainsi que les complications décrites sont ajoutées au suspense. Les complications sont donc extérieures mais aussi intérieures. En fait, le héros a certes un problème à résoudre (c’est ce que la théorie narrative Dramatica ne cesse de répéter) mais l’élément de suspense naît parce qu’il y a un défaut dans la personnalité de ce héros qui vient contrecarrer son but dans l’histoire.
- L’ultime confrontation entre le héros et le méchant de l’histoire sera rendue légitime parce que la force antagoniste sentira que le filet se resserre. L’antagonisme cherchera donc une dernière fois à s’échapper mais pas en fuyant et en cherchant à se dissiper dans la nature (parce que l’histoire en souffrirait trop), mais en commettant plutôt un nouvel acte de barbarie, d’infamie… (ce qui élève les enjeux pour le héros, d’ailleurs).
Ainsi, le climax est d’autant plus dramatique parce que cet acte de désespoir du méchant de l’histoire touche le héros au-delà de sa chair mais dans son âme (vous pouvez interpréter mon langage abusivement poétique comme vous le souhaitez). - Le héros met en place une stratégie pour trouver une solution ou bien simplement pour piéger le méchant.
Maintenant que cette structure est mise en place, il faut remplir les concepts par un contenu dramatique. La structure est un point de départ pour l’intrigue. On distingue 5 concepts à travers les étapes mentionnées ci-dessus.
Les 5 concepts
- Il faut permettre au lecteur d’accéder au monde de l’histoire. C’est par le narrateur que nous pouvons pénétrer ce monde, c’est-à-dire le personnage principal, le JE de l’histoire. C’est pour cela que la séquence d’ouverture (la première scène qui suit un éventuel prologue) mettra en situation ce personnage principal. Ce dernier va nous donner son point de vue sur l’histoire.
Cette séquence d’ouverture se concrétise par un lieu, un espace qu’il faut décrire. - Description du problème du héros qui consiste donc dans l’illustration de l’injustice commise par le méchant de l’histoire. C’est un événement extérieur. Ce qui fait que ce problème devient le problème de l’histoire partagé par tous les personnages.
- Il faut expliquer au lecteur le mobile qui est à l’origine du problème. C’est probablement l’aspect le plus psychologique du problème de l’histoire. On peut même aller encore plus loin en explicitant les raisons de cette motivation.
Si l’antagoniste recherche la notoriété, par exemple, et que cela l’incite à commettre des actes immoraux par abus de faiblesse sur un personnage vulnérable, l’auteur peut vouloir expliquer pourquoi son méchant de l’histoire veut connaître une certaine gloire. La fin ne justifie pas toujours les moyens. - Quant aux complications, il faut bien les montrer (surtout dans un scénario où tout est monstration). Cela se fera en déterminant quelques personnages qui auront pour tâche dans l’entourage du héros de poser sur son chemin les complications nécessaires à créer du conflit dans les relations de ce héros aux autres.
- Le dernier concept à concrétiser est celui des rebondissements qui orienteront l’histoire dans une direction toute nouvelle. Et relancerons probablement l’intérêt du lecteur.
Et le brainstorming ?
Vous pouvez commencer à solliciter votre muse à partir de n’importe lequel des concepts ci-dessus mentionnés.
Vous listez tout ce qui vous passe par la tête. Par exemple, pour la pulp fiction (puisque ce sont mes recherches sur ce sujet qui m’ont amené à écrire cet article) et pour la séquence d’ouverture, j’ai imaginé des lieux où celle-ci pourrait prendre place :
La séquence d’ouverture
- Un aéroport
- Un parc d’attraction
- Une boutique de curiosités
- L’appartement de mon héros
- Un musée
- Dans une banque
- Dans un bar (quoique pour la séquence d’ouverture, j’hésite un peu pour le bar parce que cet endroit est un lieu privilégié des rencontres et l’incident déclencheur est souvent une rencontre, mais je le garde néanmoins pour ce brainstorming).
- Sur une plage en été
- Dans un abri antinucléaire
- Sur un boulevard
- Dans ce qui ressemble à une maison close des temps modernes
- Dans un casino
- Dans une église
- Dans un cimetière
- Dans un lycée
- Dans un théâtre
- Dans une cour de justice
- Dans un fast-food
- Au péage d’une autoroute (cela m’ouvre quelques possibilités narratives)
- Sur un terrain de golf (bien sûr, j’ai quelques idées pour mes personnages et le green me paraît intéressant pour en caractériser quelques uns)
- Une caserne de pompiers
- Un hôpital
- Un hôtel
- Dans une prison
- Dans un immeuble d’affaires ou un ministère
- Dans une planque (soit pour protéger un témoin, soit pour que mon antagoniste s’y camoufle… je ne sais pas encore parce que si j’envisage un prologue dans lequel le personnage principal n’apparaît habituellement pas, je pourrais alors consacrer cette planque du méchant comme le prologue à mon histoire).
- Un lieu de rencontres (le choix est large : accueil pour sdf ou pour femmes battues ou rencontres amoureuses…).
- Les vestiaires d’un stade
- Une piscine
- Dans un taxi
- Dans un zoo
Ensuite, vous vous rendez sur le générateur aléatoire de nombres de Google. Il suffit de saisir dans la barre de recherche random number generator. Lors de ce premier brainstorming pour situer ma séquence d’ouverture, j’ai abouti à 31 possibilités narratives.
Je règle le générateur sur max 31 et je génère un nombre.
J’ai donc procédé à l’expérience et le résultat donné fut 10.
Ma séquence d’ouverture se déroulera donc sur un boulevard. Mon lecteur n’a aucune idée du discours que tiendra mon histoire donc j’ai besoin de lui fournir cette information comme une condition de l’expérience que je souhaite lui faire éprouver.
En tant que boulevard en soi, je n’ai point d’éléments à lui donner pour qu’il perçoive ce que je tente de communiquer. Je vais donc rajouter quelques attributs ou qualités à ce boulevard. Je le souhaite aux teintes grises, faiblement éclairé ce qui peut signifier qu’une menace maléfique embrume ce boulevard et peut-être aussi le souhaiterais-je humide afin de compléter l’expérience du lecteur par un certain sens du tragique autour de ce lieu.
Il faut bien comprendre que ce ne sont pas ces 5 concepts fondamentaux d’une histoire qui façonneront mon intrigue. Celle-ci a des exigences et ces concepts devront se plier à ces impératifs.
L’histoire possède sa propre logique, son propre entendement ou esprit, c’est-à-dire ce que la théorie Dramatica nomme le Story Mind.
L’origine du mal
Cette origine me permettra ensuite de définir le problème de l’histoire. Mais rien ne m’oblige à en faire la cause. Elle peut être en effet un McGuffin, un prétexte pour fournir un problème à l’histoire.
Je reste dans le cadre de la pulp fiction pour mon brainstorming.
- Un enlèvement
- Une agression
- Un détournement d’avion
- Un incendie volontaire
- L’assassinat d’un homme politique
- Un licenciement abusif
- Le casse d’une banque
- Un chantage
- Un attentat
- Un viol
- Un vol de voiture
- Une maltraitance
- Un piratage informatique
- Une conspiration
- Un contrat pour tuer quelqu’un (l’assassinat ne serait pas encore commis)
- Un serial killer qui s’inspire de grands maîtres du crime (cela a déjà été traité mais je peux tenter de lui donner un tour à ma façon)
- De la contrebande (drogue ou autre)
- Un crime passionnel
- Une victime collatérale (déjà vue aussi mais je suis assez intéressé)
- Dans le même ordre d’idée, un homicide involontaire
- Un détournement de fonds
- Un vol d’informations sensibles (cela ressemble au piratage informatique mais ce peut être aussi par des moyens moins modernes)
- Une extorsion
- Une trahison
- Une contrefaçon aux conséquences désastreuses
- Une guerre de gang
- Un crime racial
- Une prise d’otages
- Un délit d’initié
- Une fraude à l’assurance
- Une manipulation de jurés
- Un parjure
- Une corruption
- Une émeute dans un prison
- Le meurtre d’une prostituée
- Un vol à l’arraché sur la mauvaise personne
- Un harcèlement
- Une fraude fiscale
- Une évasion
- Un problème d’autodéfense
- Violence scolaire
Mon brainstorming m’a donc donné 41 possibilités dont l’une d’entre elles sera celle par laquelle le scandale arrive. Je règle donc le générateur aléatoire de nombre sur max 41.
Pour mon cas, j’ai obtenu 37. L’origine du mal sera donc un harcèlement.
Je garde cependant à l’esprit que mon lecteur fera l’expérience de mon histoire par le personnage principal. Celui-ci est le ticket d’entrée du lecteur dans l’histoire. Le moyen dramatique utilisé est l’empathie.
C’est-à-dire que le lecteur croit pouvoir reconnaître dans l’expérience du personnage principal des aspects qui le concernent ou qu’il est capable de saisir. Il s’identifie dans des similarités par mimétisme avec la situation difficile du personnage principal ou bien avec les expériences que celui-ci fait dans l’histoire.
Donc ce sera sur mon personnage principal que portera cette origine du mal. Je l’envisage soit comme la victime muette d’un harcèlement (il faut savoir lire le silence parfois plus significatif que les mots) ou bien comme un enquêteur (policier ou journaliste) qui s’est lancé dans l’investigation d’une affaire de harcèlement.
Dans un cas comme dans l’autre, mon effort se concentrera sur la transmission du sentiment qu’on éprouve devant le harcèlement.
Par exemple, si mon personnage principal est l’enquêteur, je développerai la relation entre lui et la victime pour appuyer mon thème.
La motivation de la force antagoniste
Pourquoi l’antagoniste fait-il ce qu’il fait ? Répondre à cette question élucide la problématique du personnage principal. Ce dernier va avoir un problème à résoudre. Quelle que soit l’incarnation de la force antagoniste, elle pèse sur mon héros.
- L’argent
- Le pouvoir
- La vengeance (ce n’est pas l’apanage du héros qui peut avoir commis un acte immoral dans son passé et dont l’antagoniste cherche maintenant à se venger. Ou même sans passer par une conduite critiquable, le personnage principal peut être la cause de la mise hors combat d’un être maléfique dont la progéniture cherche à venger la mort).
- L’orgueil (je ne sais pas encore comment je pourrais traiter l’hubris et quels seraient ces dieux représentés par mon personnage principal, mais cela reste un thème intéressant).
- Le sexe
- La gloire
Mon brainstorming m’a donné 5 motivations possibles pour l’antagoniste. Je règle le calculateur sur max 5 et cela me renvoie 1. Ce sera donc l’argent qui motivera mon méchant de l’histoire.
La personnalisation des complications
L’intrigue est le personnage. Et l’aspect subjectif de celle-ci, ce sont les relations que les personnages entretiennent entre eux (c’est aussi ce qui fascine le plus le lecteur).
Comment ces relations peuvent-elles être conflictuelles ?
Lorsque deux personnages s’opposent, se confrontent. De cette confrontation naît le conflit. Dans une scène, les personnages ont des intentions. Et ils passent leur temps à se contredire mutuellement.
Parfois le personnage l’emportera sur l’autre et d’autres fois, il subira une échec.
Mais il me faut au moins un personnage qui concrétisera cette opposition. Nulle nécessité cependant à en faire systématiquement l’antagoniste. Le personnage retenu aura pour tâche d’influencer le personnage principal. Parfois ce sera pour lui nuire et tenter de l’empêcher de réussir son objectif (c’est-à-dire résoudre son problème).
D’autres fois, il proposera une solution alternative au problème. Ce sera probablement aussi une voie sans issue. Ce qui compte, ce sera l’évolution de leur relation tout au long de l’intrigue.
- Un parent
- Un ami
- Un alcoolique
- Un sans-abri
- Un médecin ou un vétérinaire
- Un hypocondriaque
- Un garçon de café (ou le patron du café)
- Un solitaire
- Une fleuriste (notez que les autres personnages se conjuguent autant au féminin qu’au masculin)
- Un flic
- Un coiffeur
- Un extrémiste
- Un écrivain
- Un pompier
- Un toiletteur pour chien
- Un nudiste
- Un comédien
- Un pyromane
- Un tire-au-flanc
- Un drogué
- Une personne handicapée
Il ne me reste plus qu’à lancer la roulette avec un max de 21. Retenez aussi que le brainstorming n’a pas de limites sauf peut-être celles de votre envie. Le hasard m’a donné 21. Ce personnage qui incarnera les complications pour mon personnage principal sera handicapé.
Le rebondissement (du point médian)
C’est effectivement vers le milieu de l’histoire que devra surgir un rebondissement ou coup de théâtre majeur pour mon intrigue qui prendra alors une direction nouvelle.
- Un personnage de l’entourage de mon personnage principal meurt de manière soudaine et inattendue.
- La force antagoniste remporte une victoire éclatante qui apparemment laisse mon héros sans la moindre chance de succès pour son objectif.
- Une révélation soudaine anéantit tout ce à quoi croyait mon personnage principal et mon lecteur dans le même coup.
- Une information nouvelle parvient à mon personnage principal qui changera alors totalement de stratégie.
- Un sombre secret est révélé (plus tragique que la précédente option).
- Une blessure émotionnelle que mon personnage principal n’avait jusqu’à présent jamais intégrée (et dont il ne parlait pas, donc surprise aussi pour le lecteur) est révélée.
- La trahison d’un allié.
- Un piège se referme sur le personnage principal.
- Une vérité surprenante est révélée (par exemple, un personnage s’avère être du sexe opposé à celui qu’il prétendait être).
- Un personnage que l’on croyait mort est toujours en vie.
- Un témoin surprise survient.
- Mon personnage principal se retrouve complètement isolé.
- Un personnage apparemment corrompu depuis le début de l’histoire s’avère être digne de confiance.
- Mon personnage principal découvre que lui et un autre personnage ont une histoire en commun.
- Un accident ou une blessure physique bloquent les progrès du héros.
- Une information fausse circule et mon personnage principal doit temporairement suivre un nouvel objectif pour rétablir la vérité.
- Une information remet tout en question.
Souvenez-vous que ce n’est pas l’intrigue qui doit s’adapter aux concepts. Ce sont ceux-ci qui doivent se plier aux exigences de l’intrigue. Par exemple, précédemment, j’ai abouti à un personnage qui présente un handicap. Mon intrigue veut que ce personnage qui serait aveugle par exemple trompe son monde parce qu’il est un escroc qui veut profiter de la compassion d’autrui pour leur arracher quelques pleurs.
Qu’il soit aveugle ou non, c’est un imposteur et j’adapte le handicap de mon personnage à cette exigence d’imposture que réclame mon intrigue. Je ne remets pas en question la légitimité de cette imposture parce que mon personnage possède un handicap (ce serait alors une toute autre histoire).
Je lance le générateur de nombres aléatoire (max 17) et j’obtiens 5.
Le rebondissement que je prévois au point médian de mon histoire sera donc un sombre secret soudain révélé.
Maintenant, il ne me reste qu’à combiner ma séquence d’ouverture (un boulevard), le harcèlement comme porteur de mon thème, l’argent comme raison de ce harcèlement (peut-être est-ce la victime qui a accepté cette pression psychologique pour des raisons financières et qui ne maîtrise plus la situation), les complications seront incarnées par un personnage handicapé (ou si je souhaite faire l’économie d’un personnage, c’est le handicap de mon héros qui jouera contre lui) et au point médian, un secret tu depuis toujours sera enfin mis au jour.
Fort de tout ceci, je n’ai plus qu’à me laisser guider pour voir où toutes ces idées me mèneront. Le mieux est de faire un plan en articulant ces cinq concepts. Un plan est toujours plus facile à corriger que de revoir toute une séquence qui nous aura pris 15 pages à écrire et qu’elle ne fonctionne pas.