On regarde quoi ce mois-ci ? – Avril 2018

   En panne d’inspiration ? Vous ne savez pas quoi aller voir au  cinéma ce mois-ci ? Ciné Maccro vous propose des films qui feront l’actualité du mois à venir. Blockbusters comme films indépendants, faites votre choix ! Cette liste est non exhaustive.

Red Sparrow, de Francis Lawrence :

Aucun lien entre le réalisateur et son actrice principale Jennifer Lawrence, si ce n’est cinématographique. En effet, le cinéaste a dirigé trois des quatre films de la saga Hunger Games, qui a révélé Jennifer Lawrence au grand public.
Dans le rôle d’une jeune ballerine à la carrière brisée et qui se retrouve contre son gré forcée de travailler pour les services secrets russes, Jennifer Lawrence semble avoir trouvé un rôle à sa mesure, sûrement moins éprouvant que le récent Mother!. Blague à part, le film n’annonce rien de sensationnel et semble être un film d’espionnage plutôt lambda. Mais qui sait ? Ce ne sera peut-être qu’un bon divertissement, et ça sera déjà pas mal.

Sortie le 4 avril.

Dans la brume, réalisé par Daniel Roby :

Une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Voilà le pitch d’un film intriguant, qui s’annonce comme une curiosité cinématographique dans lequel se trouve le très bon Romain Duris. La sublime affiche du film achève de donner envie de jeter un coup d’œil à une oeuvre qui semble sortir des sentiers battus et proposer un récit intéressant avec un postulat de base plutôt inédit. Rien n’annonce le meilleur ni le pire dans la bande-annonce, mais le film vaut sûrement le visionnage.

Sortie le 4 avril.

La mort de Staline, d’Armando Iannucci :

À la manière du The Interview du duo Seth Rogen-James Franco, ce film, au casting composé entre autres de Steve Buscemi et Oscar Isaac, prend une toile de fond politique (dans l’un, la menace nord-coréenne, dans l’autre, le chaos régnant après la mort de Joseph Staline en 1953) pour en créer le plus d’éléments comiques. Et la bande-annonce, plutôt efficace, annonce une oeuvre jouant constamment sur le fil du tragi-comique. Peut-être pas le film du mois, mais un moment agréable et qui sait, une franche rigolade.

Sortie le 4 avril.

Kings, de Deniz Gamze Ergüven :

Par la réalisatrice de Mustang, qui avait fait grand bruit en 2015 et avait même été sélectionné aux Oscars 2016 dans la catégorie Meilleur film étranger, Kings prend comme toile de fond l’affaire Rodney King (un afro-américain passé à tabac par les forces policières en 1992) et un Los Angeles secoué par des violentes émeutes, Kings narre l’histoire d’une mère (incarnée par Halle Berry) qui tente dans ces temps houleux de conserver son équilibre familial. Avec un Daniel Craig enragé, le film semble vouloir plonger au coeur d’une affaire qui a secoué l’Amérique et en montrer le réel impact.
Pour son deuxième film, la réalisatrice de Mustang semble donc vouloir frapper fort.

Sortie le 11 avril.

L’île aux chiens, de Wes Anderson :

La sortie d’un film de Wes Anderson est toujours un événement. Considéré comme le maître du cinéma indépendant, il revient, 8 ans après The Fantastic Mr Fox, au film d’animation en stop-motion, avec un récit sur des chiens mis en quarantaine sur une île et où un jeune garçon se rendra pour retrouver son animal.
Outre être un film de Wes Anderson, le film est un événement par un casting de luxe comme souvent chez lui : Bryan Cranston, Edward Norton, Bill Murray, Jeff Goldblum, Greta Gerwig, Frances McDormand, Harvey Keitel, Leiv Schreiber, Scarlett Johansson et Tilda Swinton. Wes Anderson a d’ailleurs supervisé le doublage français, puisqu’il possède une résidence dans nos contrées et parle donc la langue de Molière : il a donc choisi, entre autres, Vincent Lindon, Romain Duris, Mathieu Amalric, Yvan Attal, Daniel Auteuil, Isabelle Huppert, Louis Garrel, Léa Seydoux et Jean-Pierre Léaux.
Le film, récompensé d’un Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2018, est donc un événement de ce mois pour tout cinéphile, même s’il risque de pâtir de l’arrivée de l’ogre Marvel dans les salles deux semaines après.

Sortie le 11 avril.

Escobar, de Fernando León de Aranoa :

Pablo Escobar, le narcotrafiquant colombien bien connu, connait une nouvelle adaptation, après la création originale Netflix Narcos, le film Paradise Lost (avec Benicio del Toro dans le rôle d’Escobar) ou encore Barry Seal : American Traffic (qui évoque le destin d’un personnage important dans le développement de l’empire d’Escobar) et bien d’autres.
De quoi risquer une overdose du personnage ? Le risque est là. Le film, pour ne pas risquer de tomber dans l’oubli comme une énième adaptation du trafiquant colombien, a tout intérêt à amener le personnage vers une facette que l’on a jamais, ou peu, entraperçu dans ses autres adaptations. Reste également à voir ce que vaudra Javier Bardem en Pablo Escobar, et s’il arrivera au niveau de Wagner Moura. Partant donc avec un certain handicap, espérons que le film saura nous surprendre.

Sortie le 18 avril.

Avengers : Infinity War, Partie 1 de Anthony et Joe Russo :

Après l’immense succès de Black Panther plus tôt dans l’année, l’écurie Marvel livre son  film-crossover, le rassemblement de dizaines et dizaines de super-héros face à un ennemi qui veut détruire la moitié de l’univers : Thanos. Film censé marquer un tournant dans l’univers cinématographique Marvel (puisque plusieurs des personnages emblématiques y sont supposés mourir), le film annonce en tout cas, à travers ses bandes-annonces, une certaine ambition. Mais le défi, de taille, de devoir gérer autant de personnages sera-t-il relevé ? C’est tout le défi d’un film qui, dans tous les cas, fait partie d’une machinerie trop bien rodée et est bien trop attendu pour se planter au box-office.

Sortie le 25 avril.