L’apocalypse, ça peut arriver aussi à Paris. Avec Dans la Brume, les français montrent qu’il peuvent faire dans le genre avec un peu d’ambition et assez d’efficacité même si ça n’a pas la prétention de réinventer le genre.
Mais venons dans donc à Dans la Brume. Contexte légèrement décalé dans un futur proche mais avec une situation de couple actuelle puisque les parents de Sarah sont séparés mais sa maladie les rassemble. Jusqu’au jour où Paris est envahie par une étrange brume mortelle. Mathieu et Anna réfugiés en haut de l’immeuble vont devoir faire face à cet étrange brouillard pour garder leur fille en vie dans son cocon étanche.
Ramassé sur une durée d’1h30, Dans la Brume privilégie directement l’action plutôt que le portrait psychologique complexe. Ici Romain Duris et Olga Kurylenko incarnent un couple normal face à une situation qui les dépasse dès le premier quart d’heure de film. Recherche de batterie pour le cocon de leur fille, de masques à gaz et d’air comprimé pour s’aventurer dans la brume à la recherche de combinaison, … leur aventure ne sera pas de tout repos.
Cependant cette aventure sera tout de même remplie de clichés et souvent prévisible. A la fois dans des dialogues qui sonnent parfois assez ridiculement tout comme le rapprochement prévisible du couple. On coche aussi les cases de la rencontre dangereuse et de la quête qui tourne mal. Ajoutez à cela un couple de personnes âgées bienveillantes et un ciel bleu permanent au dessus de la brume et finalement on se retrouve avec un film relativement naïf.
C’est justement peut-être cette naïveté qui donne au film son petit charme frenchie et qui le sort des films catastrophe dépréssifs habituels. Il faut dire que le réaisateur Daniel Roby s’en sort bien dans scènes de de tension se déroulant dans la brume et maitrise bien les effets visuels pour que le film soit toujours efficace. Il manquerait juste un peu de savoir-faire pour installer une atmosphère vraiment pesante pendant tout le film afin de suffoquer autant que les personnages.
Dans la Brume est donc un essai efficace dans le genre mais tout de même un peu trop cliché et naïf pour convaincre pleinement. Mais on ne demande qu’à voir plus de films de ce genre pour se rôder et trouver une identité plus forte.