Réalisateur : Deniz Gamze Ergüven
Acteurs : Halle Berry, Daniel Craig,...
Distributeur : Ad Vitam
Budget : -
Genre : Drame, Policier.
Nationalité : Français, Américain.
Durée : 1h27min.
Synopsis :
1992, dans un quartier populaire de Los Angeles.Millie s’occupe de sa famille et d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption.
Avec amour, elle s’efforce de leur apporter des valeurs et un minimum de confort dans un quotidien parfois difficile.
A la télévision, le procès Rodney King bat son plein. Lorsque les émeutes éclatent, Millie va tout faire pour protéger les siens et le fragile équilibre de sa famille.
Humain mais profondément imparfait, #Kings laisse éclater sa colère avec fougue et naïveté là où #Mustang contenait sa rage pour mieux bousculer son auditoire dans un torrent d'émotions d'une puissance rare. Un bon 2nd long pour Deniz Gamze Ergüven mais loin de la maestria du 1er pic.twitter.com/bvLVdoFSW9— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 11 avril 2018
Pour tout cinéaste, le second passage derrière la caméra, le fameux " film d'après " est toujours un passage aussi complexe que férocement scruté par les spectateurs/cinéphiles endurcis que nous sommes, et encore plus si le premier film s'était vu frappé par le sot de la perfection comme le fut Mustang de Deniz Gamze Ergüven.
Pensé comme un rendez-vous heureux (premier film en terre US avec deux grosses vedettes au casting) au sujet aussi sensible qu'il est fort (les émeutes de Los Angeles en 1992, suite à l'affaire Rodney King), Kings s'est surtout méchamment pris les pieds dans le tapis après une présentation houleuse au dernier TIFF, à l'instar de l'accueil glacial reçu quelques semaines auparavant par le (quasi) chef-d'oeuvre Detroit de Queen Kathryn Bigelow, au propos similaire.Flanqué d'une réputation peu flatteuse et de critiques pas forcément tendre non plus, le film débarque donc un poil dans l'anonymat dans les salles obscures ces jours-ci.
Et s'il est évident que le film n'atteint pas la maestria de son premier essai, il n'est décemment pas non plus le tâcheron vendu un peu partout.
Car de manière totalement improbable, Kings, avec ses petites histoires parallèles intimement liées dans la grande (où une bonne partie des personnages peinent à pleinement exister), jongle avec plus ou (surtout) moins de réussite autant sur le ressenti tendu d'une nuit chaotique et tétanisante, que sur des moments de légèreté et de chaleur entre des corps (trop) aimants, se voulant comme des bouffées d'air frais au milieu d'un cauchemar trop cruel pour être faux.
Une expérience ambitieuse sur le papier certes, mais oubliable.
Jonathan Chevrier