LES DIABOLIQUES d'Henri-Georges ClouzotEn exergue de ce film, Henri-Georges Clouzot affiche un carton où il demande au spectateur de ne pas spoiler comme on le dit aujourd'hui. Preuve que quelque soit la période, il y a toujours eu des gens qui ont pris leurs plaisirs à gâcher celui des autres. J'ai donc décider de ne pas galvauder les rouages de cette histoire pour que vous puisiez pleinement profiter de ce film.
Le trio n’apparaît que peu ensemble, et le plus souvent c'est a des moments charnières de l'histoire. Et le triangle amoureux disparaît, pour laisser apparaître des duos chacun avec leurs enjeux et leurs limites propres. Et le coup de maître et de placer le spectateur dans les pas de l'un de ces trois personnages. Et il ne s'en apercevra qu'à la fin.
Il est interprété par Paul Meurisse, qui est parfait en être odieux. Sa prestation est telle, que malgré son peu de temps de présence à l'écran, il habite ce film, et on a l'impression qu'il est présent à chaque moment.
Elle est incarnée, par Vera Clouzot qui a une beauté et une aura lunaire ici. Il me semble tellement difficile d'interprétée une femme aussi fragile et tant déterminée. Elle est incroyable, mon bémol est dans l'interprétation de la pathologie dont elle est sensée souffrir qui est pour moi un peu trop théâtral. Ceci n'est que mon sentiment, et n'entache en rien tout le reste de sa prestation.
Simone Signoret qui lui prête ses traits est impériale. Elle est ambiguë et forte à souhait.Ce film traîne dans son sillage une vraie mythologie. Sur certains de ces points des livres ont été écrits. Comme sur le personnage d'Alfred Fichet un commissaire à la retraite qui serait l'inspiration de l'inspecteur Colombo. Et effectivement, sa technique d'investigation est assez ressemblante à celle du policier américain.