« 8 fois debout » dressait le portrait d’un couple de chômeurs de longue durée inapte à rentrer dans le monde très codifié des salariés. Premier film prometteur du même Xabi Molia. Là il s’intéresse encore avec beaucoup d’empathie, de tendresse et d’humour à ceux que l’on pourrait nommer les perdants magnifiques ou de manière moins poétique la population en marge. Dans cette famille, monter des arnaques en tout genre se dit « aller au travail ». Et au centre du film trône la thématique de la relation père fils et de la transmission ; de manière assez maladroite et sur fond de misère sociale pas toujours crédible (le gros bonnet de la cité roule en scooter à trente pige, le RSA n’existe pas, les aides au logement non plus,… et la liste est longue). Le duo d’acteur est sympa et fonctionne bien mais le récit est monocorde, la mécanique trop conventionnelle et répétitive sans avancée significative de l’histoire. Donc çà sonne assez souvent faux. Les personnages restent tout aussi attendrissant que dans son premier film sans pourtant gommer des imperfections déjà bien présentes à l’époque. Dommage.
Sorti en 2018
Ma note: 9/20