De David Leitch
Avec Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin
Chronique : Débarqué sur nos écrans il y a deux ans, le phénomène Deadpool tenait plus de l’effet d’annonce et du sur-buzz d’une campagne marketing savamment menée que d’une réelle révolution. On nous promettait un super-héros trash, violent et vulgaire qui bouleversait les codes du blockbuster moderne. Résultat ? Un personnage effectivement pas très poli, indéniablement fun, peu avare de tatanes mais tout ça… modérément. Deadpool était faussement irrévérencieux et suivait surtout une trame on ne peut plus classique. Il semblait vouloir à la fois choquer et s’excuser en même temps.
L’énorme succès au Box-Office a visiblement conforté le studio dans l’idée qu’il y avait de la place pour un Marvel pour adultes et fait voler en éclat les dernières réticences à y aller franco.
Par conséquent, tout paraît plus assumé dans ce deuxième volet, beaucoup plus audacieux et surtout bien mieux écrit. Il va clairement plus loin, exploite plus intelligemment les moments où Deadpool brise le 4ème mur en s’adressant aux spectateurs, fait couler beaucoup de sang et multiplie les punchlines efficaces. Ça ne fait pas tilt à tous les coups, mais suffisamment fréquemment pour juger l’entreprise réussie.
Si le film ronronne un peu au début (malgré un générique à la James Bond très rigolo), Deadpool 2 trouve progressivement son rythme de croisière et répond aux promesses avortées du premier opus.
C’est trash, violent, drôle ou consternant de bêtise (plaisir coupable) et évidemment bourré de second degré. On ne peut pas dire que Deadpool 2 se démarque par sa consistance ou les enjeux dramatiques qu’il soulève, mais il est indéniablement fun. A cela s’ajoute des musiques au poil, des scènes d’action très satisfaisantes et des personnages secondaires intéressants quel que soit leur temps de présence à l’écran.
Une version 2.0 améliorée donc. On n’a sans doute pas envie d’en voir 15, mais il faut avouer que ce Deadpool fait la blague. Et bien.
Synopsis : L’insolent mercenaire de Marvel remet le masque !
Plus grand, plus-mieux, et occasionnellement les fesses à l’air, il devra affronter un Super-Soldat dressé pour tuer, repenser l’amitié, la famille, et ce que signifie l’héroïsme – tout en bottant cinquante nuances de culs, car comme chacun sait, pour faire le Bien, il faut parfois se salir les doigts.