En panne d’inspiration ? Vous ne savez pas quoi aller voir au cinéma ce mois-ci ? Ciné Maccro vous propose des films qui feront l’actualité du mois à venir. Blockbusters comme films indépendants, faites votre choix ! Cette liste est non exhaustive.
Jurassic Park : Fallen Kingdom de Juan Antonio Bayona
Après le très moyen Jurassic World, voici qu’arrive sa suite, qui voit à sa tête non plus Colin Trevorrow, mais le réalisateur de l’excellent Quelques Minutes après Minuit Juan Antonio Bayona. Une suite dont on peut, sans trop prendre de risques, prédire un succès éclatant au box-office, tant son prédécesseur avait été une machine à dollars, cinquième plus gros succès de tous les temps au box-office américain.
Le film sera un succès financier et promet du grand spectacle, soit. Le succès critique est, quant à lui, beaucoup moins évident. Face à l’extraordinaire machinerie que représente la franchise Jurrasic Park, Juan Antonio Bayona saura-t-il conserver sa patte et proposer autre chose qu’un énième blockbuster lambda ? Au vu des bandes-annonces, rien n’est moins sûr, mais elles contiennent quelques fulgurances visuelles qui peuvent laisser présager d’une bonne surprise.
Sortie le 6 juin.
Trois Visages de Jafar Panahi
Condamné jusqu’en 2030 à ne plus pouvoir filmer et à ne plus devoir quitter son pays, le réalisateur iranien Jafar Panahi continue pourtant, par amour du Septième Art, à réaliser, à tourner ses films clandestinement, comme des quasi-documentaires. Un acte lourd de conséquences s’il venait à être découvert, et qui témoigne donc de la passion du récent vainqueur du prix du Scénario au Festival de Cannes. Trois ans après son acclamé Taxi Téhéran, Jafar Panahi renouvelle donc l’expérience d’un film clandestin.
Car l’histoire de cette jeune femme qui souhaite devenir comédienne, c’est avant tout la frustration d’un homme qui ne peut exercer librement son métier. Toujours sur le fil du rasoir entre réalité et fiction, Trois Visages mérite au moins d’être vu pour l’acharnement d’un réalisateur à exercer sa passion, et qui montre la dichotomie d’un pays qui se veut aussi libéral qu’il n’est dans les faits rigoriste.
Sortie le 6 juin.
La Mauvaise Réputation d’Iram Haq
Nisha, jeune pakistnaise de 16 ans, mène ce qu’on pourrait appeler une double vie. Petite fille modèle au domicile de ses parents, elle vit en dehors la vie de toutes les jeunes femmes de son âge. Jusqu’à ce que son père découvre la supercherie…
Le film s’annonce à priori comme le tableau, à l’instar de Trois Visages, d’un pays aux portes de la liberté culturelle mais engoncé dans ses traditions qui créent une schizophrénie dans un pays en perpétuelle croissance démographoqie.
Un film au postulat de base donc plutôt intéressant. Reste à voir si le film saura aller jusqu’au bout de ses idées, et proposer une mise en scène intéressante qui saura se mettre en accord avec son sujet. Et c’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter !
Sortie le 6 juin.
Ocean’s Eight de Gary Ross
On ne va pas se mentir… Peu de monde est rassuré par le spin-off de la saga Oceans lancée par l’excellent Steven Soderbergh, réalisateur qui a toujours su alterner entre films à gros budget et films plus intimistes (The Girlfriend Experience est une petite perle). Les bandes-annonces ne semblent annoncer qu’un blockbuster assez lambada, que même son casting pléthorique (Cate Blanchett, Rihanna, Sarah Paulson, Anne Hathaway, Sandra Bullock, Helena Bonham Carter…) ne saurait sauver. Le résultat ne saurait sûrement être à la hauteur de ses prédécesseurs, mais il reste à voir, rien que pour, au moins, se rappeler à quel point le talent de Soderbergh était éclatant dans Oceans’s Eleven et Twelve. Et dans le meilleur des cas, il pourrait constituer une correcte surprise.
Sortie le 13 juin.
2001, l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick
Alors oui, il ne s’agit pas d’une réelle sortie cinéma. Mais quand l’un, si ce n’est le meilleur film de science-fiction ressort en salles, il convient de ne pas la rater. Restauré par Christopher Nolan en personne, le film ne ressortira malheureusement que dans très peu de salles en France. Mais pour les quelques chanceux qui auraient la possibilité de le visionner, c’est une occasion à ne pas rater, car vivre l’expérience proposée par Kubrick sur grand écran est une occasion qui ne se répétera que rarement dans votre vie…
Sortie le 13 juin.
Sans un Bruit de John Krasinski
Voici le film qui pourrait constituer, sans que l’on s’y attende vraiment, le succès de ce mois de juin. Car quand on a déjà rapporté quelques 316 millions de dollars de recettes mondiales, on est en droit de se prétendre être un événement. Le principe de Sans un Bruit est simple : les personnages évoluent dans un monde peuplés de dangereuses créatures ultra-sensibles aux sons, devant donc vivre dans un silence de cathédrale. Un postulat d’une simplicité enfantine mais qui, au vu des bandes-annonces, parait le terrain de jeu idéal pour distiller une extraordinaire tension et devenir, à l’instar de Get Out l’année dernière, le film d’horreur à petit budget qui redonnera un nouveau souffle à son genre.
En tout cas, on a hâte !
Sortie le 20 juin.
How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell
1977, année du 25ème anniversaire du couronnement de la reine Elizabeth II. C’est surtout l’année du God Save the Queen des Sex Pistols, qui fera fureur autant qu’il fera polémique. Le paroxysme du mouvement punk, dans lequel ce film prend place. Au milieu d’une romance sucrée de laquelle fait partie la ravissante Elle Fanning se joue toute la révolution culturelle d’une Angleterre en constante évolution. Produit par A24 (à qui on doit notamment Lady Bird et The Disaster Artister), on peut d’ores et déjà supposer une certaine qualité dans le travail.
Le film sera dès lors très intéressant à étudier pour juger de la retranscription d’une époque phare de la musique anglaise, mais surtout pour une Nicole Kidman qui semble être le parfait cosplay de David Bowie dans Labyrinth !
Sortie le 20 juin.
Sicario : La Guerre des Cartels de Stefano Sollima
Le premier Sicario réalisé par Denis Villeneuve avait marqué le grand public par son ambiance anxiogène et poisseuse doublé d’un formidable Benicio del Toro. Mais, quand le projet d’une suite a été mis en chantier sans la présence du réalisateur québécois (lancé sur son Blade Runner 2049 et désormais sur les deux films Dune), il va sans dire que les ardeurs des spectateurs ont été rapidement refroidies… Surtout quand le réalisateur est annoncé, Stefano Sollima, un réalisateur italien quasi-inconnu, à l’oeuvre principalement sur des cours-métrages et sur des épisodes de série télé.
Mais il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Le film promet une belle confrontation Benicio del Toro/Josh Brolin (décidement très prolifique cette année), et même si les visuels semblent affreusement lambdas, l’histoire semble avoir la capacité de nous tenir en haleine. Wait and see !
Sortie le 27 juin.
Budapest de Xavier Gens
À chaque mois de l’année, sa petite comédie française décérébrée. C’est en tout cas l’impression que peut donner la bande-annonce du nouveau film de Xavier Gens, qui emmène trois compères jusqu’à Budapest afin d’y organiser les meilleurs enterrements de vie de garçon jamais vus. Vu comme cela, le film n’a rien d’exceptionnel, et ça ne sera sûrement pas le cas. Mais le casting, composé de l’excellent Jonathan Cohen, de Manu Payet et de Monsieur Poulpe dont le passage aux Césars est resté dans les mémoires pourrait au moins sauver les meubles. Le film ne promet clairement rien de formidable et ne révolutionnera pas le cinéma, c’est certain. Mais au vu de certains des films cités dans l’article, est-ce qu’il ne serait pas bon d’oublier un peu toute la morosité du monde pour se laisser embarquer dans cette folle aventure ?
Sortie le 27 juin.