Permis de tromper

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Koba Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Permis de tromper » de Ariel Winograd.

« Mon amour, si un jour cette actrice couche avec toi, je t’applaudis ! »

Camila et Mateo forment un couple très heureux depuis 8 ans. A l’occasion d’un diner entre amis, ils se prêtent au jeu du « permis de tromper » : chacun choisit la célébrité avec laquelle une aventure « serait » autorisée. Cette plaisanterie va chambouler leur vie quand Mateo rencontre accidentellement la sublime actrice Zoe Del Rio, qu’il avait désignée quelques jours plus tôt…

« Ici tout est strass, beauté et lumière mais au fond ce n’est qu’une illusion »

Qui n’a jamais rêvé d’avoir une aventure avec l’acteur/actrice de ses rêves ou avec une célébrité inaccessible ? Tel est en substance le point de départ de cette petite comédie en provenance de la lointaine Argentine (dont le dynamisme de la production cinématographique ne cessera jamais de nous surprendre) où le fantasme se transforme - comme par magie - en réalité. Ainsi, de prime abord, ce « Permis de tromper » avait tout d’une classique petite comédie sur le couple et ses travers (la routine, la peur de l’engagement...). Reprenant ainsi à son compte le postulat de départ du film « B.A.T. Bon à tirer » des Frères Farrelly, le début du film fonctionnait à merveille avec l’improbable rencontre fortuite entre le jeune héros au physique ordinaire et à la vie bien rangée et la jeune première en vogue du cinéma local, donnant lieu à une succession de quiproquos burlesques assez amusants. Mais force est de constater que petit à petit, le scénario - extravagant - se retrouve en proie à un essoufflement, peinant à maintenir sa constance sur la durée jusqu’à glisser vers la satire pour donner lieu à une critique acerbe du show-business, des médias et de la célébrité, univers gouvernés par l’hypocrisie et la vacuité. Si le scénario parait parfois un peu maladroit, c’est surtout l’esthétique du film, assez criarde et proche du niveau des productions télévisuelles, qui est le plus gênante. Reste que portée par des comédiens énergiques et plein d’autodérision, cette petite comédie - qui nous rappelle notre fâcheuse tendance à être attirés par le factice de tout ce qui brille - se révèle plutôt distrayante et amusante, à défaut d’être véritablement mémorable.

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Le DVD : Le film est présenté en version originale espagnole (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné d’un making-of (20 min.).

Edité par Koba Films, « Permis de tromper » est disponible en DVD depuis le 6 juin 2018.

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