Un grand merci à Pathé ainsi qu’à l’Agence Cartel pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « La promesse de l’aube » d’Eric Barbier.
« Avec l’amour maternel, la vie vous fait, à l’aube, une promesse qu’elle ne tient jamais »
De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…
« Il y a trois raisons qui méritent que tu te battes : les femmes, l’honneur et la France »
Ancien diplôme de l’IDHEC, Eric Barbier débute sa carrière en collaborant tout d’abord avec Eric Rochant et Cédric Klapisch avant de réaliser « Le brasier », son premier film, en 1991. Malheureusement pour lui, cette grosse production ambitieuse sera un cinglant échec public qui freinera considérablement sa carrière. Absent des radars pendant près de dix ans, il reviendra discrètement au début des années 2000 avec « Toreros » puis avec l’excellent thriller « Le serpent » (2006). Puis il disparaitra de nouveaux de longues années avant de retrouver Yvan Attal sur « Le dernier diamant » (2014). De retour aux manettes d’une grosse production, il signe en 2017 « La promesse de l’aube », adaptation du chef-d’œuvre éponyme de l’illustre Romain Gary paru en 1960. Un roman dense et complexe qui restera sans doute comme l’œuvre la plus intime et autobiographique du célèbre écrivain, double lauréat du Prix Goncourt. Il s’agit là de la seconde adaptation du roman au cinéma, près de cinquante ans après le film que lui avait consacré Jules Dassin avec Mélina Mercouri et Assi Dayan dans les rôles principaux.
« L’idée que ma mère puisse mourir avant que j’ai pu accomplir tout ce qu’elle attendait de moi m’était insupportable »
« La promesse de l’aube », c’est avant tout l’histoire d’un amour inconditionnel. Celui d’une mère pour son fils. Mais aussi celui d’un fils pour sa mère. Un tandem d’autant plus exclusif qu’il s’est construit en l’absence de toute figure maritale et/ou paternelle. Mais cet amour est aussi contraint par une intenable promesse : celle de ne jamais décevoir les espoirs de l’autre. Mina fait ainsi à son fils la promesse de l’aimer toujours d’un amour puissant. Romain lui promet en retour de devenir le grand écrivain et le diplomate qu’elle a toujours rêvé qu’il soit. Un destin derrière lequel il lui faudra courir dans une Europe plongée dans les tourments de la Grande Histoire. En cela, « La promesse de l’aube » est aussi le récit d’une formidable aventure humaine, depuis les quartiers populaires de Vilnius où il fera l’expérience de l’antisémitisme jusqu’à son émigration à Nice puis son engagement dans les forces de la France Libre aux côtés de De Gaulle qui le fera voyager (et batailler) de l’Afrique noire jusqu’à l’Allemagne. Mais au final, « La promesse de l’aube » reste surtout le récit mélancolique de l’apprentissage des grands chagrins de la vie et des désillusions. Une histoire attachante, parfois drôle et surtout bouleversante, dont le réalisateur parvient à tirer un vrai beau film romanesque pétrit d’humanité. En cela, il est parfaitement aidé par ses comédiens, Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg (merveilleuse en mère déterminée, grandiloquente et autoritaire), parfaits de bout en bout.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale française (5.1) ainsi qu’en audiodescription. Des sous-titres français pour malentendants sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’un making-of.
Edité par Pathé, « La promesse de l’aube » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 25 avril 2018.
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