A l’occasion de sa sortie en vidéo, il était temps de rattaper l’un des films français sorti en début d’année qui méritait pourtant le coup d’oeil. Décalé et touchant, il serait dommage de passer à côté de Gaspard va au Mariage.
Gaspard se rend au mariage de son père. L’occasion de renouer avec toute sa famille en charge d’un zoo qu’il a abandonné depuis plusieurs années pour vivre sa vie. Dans le train, il rencontre Laura qu’il embarque avec lui et fait passer pour sa petite amie.
Avec un spleen étrange, des personnages complètement barrés (la soeur avec sa peau d’ours), des instants de poésie réussis, une BO électro planante, Antony Cordier réalise là un drôle de portrait de famille dont les retrouvailles son à mi-chemin entre Cameron Crowe et l’esprit de feu Artus de Penguern.
Un Sundance français ?
Il en ressort une chronique familiale vraiment touchante et foncièrement décalée où naissent de nouveaux sentiments entre des frères et soeurs ou des parents qui ne sont plus très en phase avec la réalité. Menée par Felix Moati et Laetitia Dosch, les personnages renfermés sur leur zoo font mouche et étonnent autant qu’on a envie de les prendre dans nos bras pour les rassurer.
Avec cette atmosphère, ce côté légèrement à côté de la plaque assez touchant, son histoire un peu originale et sa réalisation soignée, on pourrait même presque se dire que si le film avait été américain, il serait sans aucun doute allé à Sundance car il en a tout le charme. A découvrir donc.
Avec quelques scènes supplémentaires, un apprentissage de la vie sauvage pour Christa Theret et l’entrainement d’une scène de danse menée par Guillaume Gouix en bonus, voilà un bon moment à passer