"Gueule d'ange", c'est le surnom d'une petite fille confrontée à elle-même. Cette "gueule d'ange" mime sa mère, cagole écervelée, ayant davantage la gueule de bois que la présence d'esprit d'élever sa gamine à bien se comporter en société. Car cette petite boit, se maquille, danse comme sa maman délurée. Et fait les 400 coups jusqu'au jour où cette dernière la laisse tomber pour un homme de passage. Et "gueule d'ange" se retrouve seule dans un appartement en proie avec ses démons, elle réussira - et ce n'est pas un spoiler à se trouver un père de substitution qui la sauvera de sa descente aux enfers.
Le film épouse avec brio sa petite actrice principale et magnifie une Marion Cotillard, blonde peroxydée, surjouant parfois mais toujours aussi juste. Gueule d'ange réussit le pari de nous montrer une relation dysfonctionnelle mère-fille. Le film ne s'ébroue jamais dans le pathos et nous offre une fin utopique.
Pour un premier film, bravo, on attend la suite.