Martin Scorsese s’est imposé au fil des années comme un des plus grands réalisateurs de l’histoire, avec pas moins (entre autres) de 24 long-métrages de fiction. Alors que l’on se rapproche doucement mais sûrement de la sortie de The Irishman, son 25e film, nous avions envie de revenir ensemble, en tout subjectivité, sur sa filmographie, avec aujourd’hui les films classés entre la 16e et la 9e position…
N°16 : Raging Bull (1980)
Le film de la consécration critique pour Scorsese, 4 ans après Taxi Driver. Porté par un grand Robert de Niro, le film offre sûrement les plus belles scènes de combat de l’histoire du cinéma. Alors pourquoi Raging Bull est si bas dans le classement ? Car, comme on l’a dit en introduction, ce classement est subjectif, et la grandiosité de certaines scènes ne peut masquer à nos yeux l’ennui profond éprouvé entre les moments sur le ring.
N°15 : A Tombeau Ouvert (1999)
Brutal comme jamais, Scorsese revient à son style des 70’s en nous proposant un film qui se montre dans la lignée des Mean Streets et Taxi Driver, qui serait ici sous stéroïdes. Puissant, A Tombeau Ouvert ressemble à un trip halluciné, immersif comme rarement chez Scorsese. Mais passer le postulat de plaisir pur de visionnage et d’un message de dénonciation très frontal, A Tombeau Ouvert s’avance comme un film vraiment appréciable mais trop léger (au figuré) pour s’affirmer comme un immense Scorsese.
N°14 : La Couleur de l’Argent (1986)
Suite de L’Arnaqueur de Robert Hossein, La Couleur de l’Argent illustre encore une fois chez Scorsese la notion de transmission, souvent au coeur de ces films. Porté par un Paul Newman formidable qui obtiendra enfin son Oscar, La Couleur de l’Argent se fixe malheureusement trop de barrières pour vraiment être une oeuvre tonitruante, sûrement écrasée par le poids du film originel.
N°13 : Who’s That Knockin At My Door (1967)
Première oeuvre de Scorsese et de Keitel, Who’s That Knockin at my door ressemble plus à un film étudiant qu’à une grosse production hollywoodienne. Malgré tout, le film est diaboliquement intéressant car, s’il possède de nombreux défauts de premier film, il n’en reste pas moins intriguant et pose les bases du futur Scorsese, tout en nous donnant des scènes que l’on imaginait pas chez Scorsese, comme celle portée par The End des Doors. Une belle surprise à défaut d’être une oeuvre vraiment marquante de Scorsese.
N°12 : La Dernière Tentation du Christ (1988)
La Dernière Tentation du Christ reste avant tout célèbre en France par l’attentat du cinéma Saint Michel. Mais, outre cet acte débile, qu’est-ce que vaut le film ? Véritable ouverture d’esprit d’un réalisateur engagé spirituellement (Scorsese voulait être prêtre avant de se lancer dans le cinéma), La Dernière Tentation du Christ propose un autre regard sur la Bible, tout en proposant une vision très humaine de Jésus. Sans être l’oeuvre de l’année, le film est très bon et mérite d’être découvert autrement que par le prisme de ce qui l’entoure.
N°11 : New York, New York (1977)
Pas facile de succéder à Taxi Driver. Pourtant Scorsese tente l’incursion dans le monde musical avec cette oeuvre portée par le duo De Niro/Minelli. Oeuvre quelque peu oubliée, New York New York s’affirme comme un film passionnant, véritable part de vie qui s’articule entre nos deux protagonistes, et prouve que ne retenir que la reprise musicale de Frank Sinatra est bien réducteur.
N°10 : Gangs of New York (2002)
On attaque le top 10 avec la première oeuvre de Scorsese au XXIe siècle. Brutal, presque animal par moment, Gangs of New York s’impose comme une grande oeuvre de cinéma de presque 3 heures porté par un casting de très grande classe. Une oeuvre qui ne laisse personne indifférent, comme Scorsese sait si bien le faire.
N°9 : Shutter Island (2010)
Peut-être le Scorsese le plus populaire chez la jeune génération, non sans raison. Grand thriller au twist époustouflant, le film est prenant et juste dans quasiment tous les aspects. Tout du moins au premier visionnage car, une fois le final révélé, le film s’essouffle un peu au fur et à mesure des revisionnages, l’empêchant de viser plus haut dans ce classement.