Un grand merci à Diaphana ainsi qu’à Cinetrafic pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Mary et la fleur de la sorcière » de Hiromasa Yonebayashi, dans le cadre de l’opération DVDtrafic.
« C’est une fleur très rare qui ne fleurit qu’une fois tous les sept ans. On dit qu’à une époque elle était très prisée des sorcières »
C’est l’été. Mary vient d’emménager chez sa grand-tante dans le village de Manoir Rouge. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu’une fois tous les 7 ans. On l’appelle la « fleur de la sorcière ». Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possèdera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l’école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s’élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages. Le secret de la fleur de la sorcière se révèlera à elle petit à petit…
« Je n’ai jamais eu aucun talent. Si j’ai pu venir jusqu’ici c’est parce que j’ai trouvé une fleur »
Au pays merveilleux de la Japanimation de luxe, on connaissait - évidemment - le Studio Ghibli, devenu à force d’excellence une valeur étalon en la matière. Mais entre le décès d’Isao Takahata et l’âge avancé de Hayao Myazaki, la plus grande incertitude planait sur le devenir du fameux studio. De quoi pousser les jeunes talents formés par les deux maitres à prendre la poudre d’escampette pour voler de leurs propres ailes et assurer leur avenir. C’est ainsi que naquit le Studio Ponoc, dont « Mary et la fleur de la sorcière » est le premier film. Adaptation du roman « The little Broomstick » de la romancière anglaise Mary Stewart (publié en 1971), « Mary et la fleur de sorcière » nous plonge ainsi dans un conte d’aventures résolument onirique dans lequel une petite fille intrépide se découvre des pouvoirs magiques qui la conduisent par delà les nuages, dans un monde insoupçonné où trône l’école des sorciers.
« Plus l’enfant est innocent et plus la métamorphose est facile »
Si l’univers d’Harry Potter n’est pas très loin, à l’évidence, l’inspiration et - plus encore - les références formelles au Studio Ghibli sont ici prégnantes (on pense à « Kiki la petite sorcière » ou encore au « Château ambulant »). Ce qui n’est pas foncièrement étonnant quand on sait que le réalisateur Hiromasa Yonebayashi est un ancien disciple de Miyazaki, qui a fait ses classes sur « Princesse Mononoke » avant de réaliser pour le compte de Ghibli « Arrietty le petit monde des chapardeurs » et « Souvenirs de Marnie ». Mais si l’ensemble est visuellement très beau, le scénario, lui, tourne un peu à vide malgré quelques moments de grâce (la découverte du balai magique, pleine de poésie). Surtout, il lorgne trop ostensiblement vers les films du maitre Miyazaki, dont il semble n’être parfois qu’une pâle copie. Reste la belle dimension écologique du récit (dénonciation du danger des expérimentations génétiques et de la souffrance animale) qui rehausse au final un peu l’ensemble. S’il demeure formellement très réussi, « Mary et la fleur de sorcière » ne convainc pas cependant pas complètement, de part son scénario inégal et, il est vrai, assez peu original. On a toutefois hâte de voir ce que nous réserve à l’avenir ce jeune studio plein de promesse.
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Le DVD : Le film est présenté en version originale japonaise (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’entretiens avec Hiromasa Yonebayashi et Yoshiaki Nishimura.
Edité par Diaphana, « Mary et la fleur de la sorcière » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 3 juillet 2018.
Le site Internet de Diaphana est ici. Sa page Facebook est ici.
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