Western révolutionnaire et chef d’œuvre pour certains ; pas convaincu. Baroque, clairement, et c’est fortement dû au procédé TrueColor choisi pour ce long métrage donnant des couleurs irréelles et chatoyantes aussi bien aux paysages qu’au tenues. Au point d’interpréter que Nicholas Ray aurait voulu en faire une sorte de conte, de fantasmagorie de l’Ouest Américain ; idem, pas convaincu qu’à l’époque ce fût son intention. Peut-être certains regardent un film de 1955 avec leurs yeux de 2018 ? Le gros intérêt du film et qui en fait sa particularité réside pour moi dans un seul élément : la place de la femme. Les deux personnages majeurs sont des femmes et ce sont elles qui mènent les hommes, plus ou moins viriles (là aussi ce fût courageux), à la baguette. Une autre façon de voir le western et l’Ouest américain. Attention, il s’agit de l’atout majeur, mais le traitement des deux personnalités féminines se révèlent très manichéen ; une oppositiontranchée entre ces deux personnalités bien exposée jusqu’à travers leurs tenues : le blanc de la bonté pour l’une et le noir de la malveillance pour l’autre. Du rythme, il y en a ; on ne s’ennuie pas. Et quelques trouvailles sympas et proches de l’imaginaire enfantin rendent ce western plaisant : le passage sous la chute d’eau, la maison de trappeur perchée avec une vue à 360°, la saloon à flan de rocher. Un western bien agréable... mais c’est tout
Sorti en 1955
Ma note: 13/20