Le Boucher – Réalisation Claude Chabrol

Par Cinevu @cinevu

Revoir un film de Claude Chabrol c'est passer par un coin de France -on sait qu'il lui arrivait de choisir le lieu de tournage en fonction de quelques appétits gastronomiques- et par la même des coins de la société.
Ici, la campagne périgourdine -on peut imaginer les assiettes !- un village où les prémices d'automne ont le fort goût d'une fin d'été.

Popaul est revenu au village et à repris la boucherie paternelle.
Un flirt s'ébauche avec la directrice de l'école ( Stéphane Audran, les yeux, le regard de Stéphane Audran !). Puis le paisible endroit est perturbé par des crimes...

Le tandem Jean Yanne - Stéphane Audran est une douce merveille qui s'infuse en nous.
Le jeu de Jean Yanne est fait de subtilité et de retenue, celui de Stéphane Audran de grâce et de douceur; une alchimie de comédiens sous la caméra bienveillante de Chabrol.

Une ambiance peu à peu se dégage, resserrant les choses et les sentiments, accompagnée d'une illustration sonore très 70.

Il y a des films plus forts chez Chabrol ( Les fantômes du chapelier, Betty, La Cérémonie...)
Mais ce Boucher est un tout bon, que l'on prend plaisir à revoir, à l'instar d'un bon nombre de la filmographie du sieur Chabrol : Que la bête meure, La femme infidèle (ah le charme vénéneux de Stéphane Audran !), Juste avant la nuit, Landru, Les noces rouges ...

Le bon Claude nous a bel et bien laissé quelques dégustations cinéphiliques.

Synopsis Wikipedia du film le boucher :

Dans le petit village de Trémolat, dans le Périgord, on célèbre le mariage de l'instituteur Léon Hamel avec une jeune fille du village. Parmi les invités de la cérémonie, la jeune collègue de l'enseignant, Hélène David, qui est également la directrice de l'établissement scolaire et Paul Thomas, surnommé " Popaul ", le boucher du village.

Hélène et Paul font connaissance durant le mariage et sympathisent. Sous le charme de la jeune femme, le commerçant lui confie qu'il a fui son père violent en s'engageant dans l'armée et a participé aux guerres d'Indochine et d'Algérie. Hélène, quant à elle, d'origine parisienne, a vécu une histoire d'amour dont elle a mal vécu la fin. La jeune institutrice, qui considère Popaul comme un ami meublant sa solitude, fait participer le boucher aux activités des élèves et l'invite chez elle.

La quiétude du village se dissipe quand on découvre le cadavre d'une jeune fille du village, assassinée à coups de couteaux. Lors d'une sortie scolaire avec ses élèves, Hélène découvre un autre corps de jeune femme, qui s'avère être l'épouse de Léon, assassinée de la même manière. Sur les lieux du crime, elle découvre un briquet semblable à celui qu'elle a offert à Popaul pour son anniversaire, le ramasse et se tait. Le commissaire Grumbach, chargé de l'affaire, interroge Hélène sur le meurtre. Quand Popaul rend visite, un soir, à Hélène, elle lui tend une cigarette pour qu'il la lui allume. Il la rassure sans le savoir, car il se sert du briquet qu'elle lui a offert, toujours en sa possession.

Popaul se propose de repeindre le plafond de l'appartement de la jeune femme, et découvre, alors qu'il cherchait un torchon, pour nettoyer une tache de peinture, le briquet qu'Hélène a récupéré sur le second meurtre. Il le met dans sa poche. Quand elle revient de course, elle annonce qu'un troisième meurtre semblable aux deux premiers a été commis.

Hélène découvre que Popaul a pris le briquet et comprend que ce dernier est bel et bien le tueur de jeunes femmes. La nuit, il l'appelle pour lui parler, mais elle refuse de le laisser entrer dans l'école. Apeurée, elle ferme les portes. Il s'introduit tout de même dans l'école et, armé d'un couteau à cran d'arrêt, il lui explique les raisons de ses meurtres. Mais il retourne le couteau sur lui-même et est emmené à l'hôpital où, après avoir été embrassé par Hélène, restée dans le hall d'entrée de l'établissement hospitalier, et lui avoir avoué ses sentiments durant le trajet, il meurt avant d'avoir pu être sauvé par les médecins.

Après avoir quitté l'hôpital, Hélène s'arrête en pleine nuit au bord de la rivière, prostrée par ce qui s'est passé et y reste jusqu'à ce que le jour se lève.