Après les intenses événements d‘Infinity War, il fallait bien que le MCU prenne une pause détente. Tout l’objet d’Ant-Man et la Guêpe est donc de se rafraichir les idées et d’avoir enfin une femme dans le titre du film … si seulement le film était réussi.
Si Ant-Man n’était pas dans Avengers Infinity War, c’est parce qu’il était assigné à résidence depuis son coup de main à Captain America dans Civil War. Voici donc le film qui va nous raconter ce qu’il se passe pour Scott Lang pendant qu’Iron Man est parti dans l’espace (sans en faire mention un seul instant).
Oui, en dehors de la scène de milieu de générique de fin, ne vous attendez surtout pas à voir de référence à ce que vivent les Avengers. Ant-Man est pris dans sa propre petite aventure. Hope Van Dyne et son père Hank Pym proposent en effet à Scott de participer au sauvetage de l’ancienne Guêpe, Janet, coincée depuis des décénnies dans le micro-verse.
Ant-Man peine à grandir
Ecrit par un paquet de scénaristes (dont Paul Rudd qui se réserve les meilleures punchlines) et toujours mis en scène par Peyton Reed, Ant-Man et la Guêpe restera aussi anecdotique que le premier volet. Cette fois il n’y a plus de méchant industriel souhaitant voler la technologie de Pym mais un marchant d’arme qui cherche à l’avoir pour la revendre, alors qu’une autre menace, le « fantôme », souhaite se l’accaparer avec d’autres intentions.
Mais cette intrigue qui multiplie les protagonistes peine à avancer. Calibré comme jamais, le film ne trouve pas son rythme, s’enbourbe régulièrement dans des explications scientifiques qui font du sur place, a du mal à caractériser ses nouveaux personnages (Bill Foster change de caractère eau milieu du film, Michelle Pfeiffer n’a que 5 minutes de présence), et galère toujours à rendre plausible l’alchimie entre Paul Rudd et Evangeline Lilly.
Big hug
Pourtant il y a de bonnes idées dans Ant-Man et la Guêpe : un jeu sur les échelles plaisant à la fois dans des scènes d’action (un combat dans une cuisine, une course-poursuite dans San Francisco) et dans des scènes d’humour, une relation toujours aussi touchante entre Scott Lang et sa fille, mais aussi entre Hope et Hank (Michael Douglas toujours impeccable). Même le vilain est traité de manière humaine. En effet, même si le Fantôme ne sera pas un bad guy marquant, elle est traitée avec bien plus de subilité que d’habitude pour la rendre attachante.
Le film prend donc le parti de revendiquer clairement son statut de film familial où tout le monde se fait un big hug à la fin et cette ambiance lui donne une certaine sympathie. Mais ça ne suffit tout de même pas à effacer la paresse totale du film qui n’a pas de réalisation à la hauteur des idées du script. Car les 2h de film se regardent paresseusement et tout sera oublié rapidement après la projection.
Malgré ses quelques bonnes idées et sa volonté de faire monter en grade son personnage féminin dans une aventure familiale honnête, Ant-Man et la Guêpe reste finalement aussi anecdotique que le premier film et sera encore une fois bien vite oublié.