Ant-Man et la Guêpe (2018) de Peyton Reed

Voici le 20ème film du Marvel Cinematographic Universe, et le 8ème de la phase III en sachant surtout que ce film fait suite à (2015) et "Captain America : Civil War" (2016) des frères Russo et, donc, fait abstraction des évènements du dernier "Avengers : Infinity War" (2018). Chronologiquement "Ant-Man et la Guêpe" se situe donc avant "... Infinity War". Une cohorte de nouveaux scénaristes se sont attelés à cette suite avec tout de même Paul Rudd en co-scénariste pour tenter de rester cohérent. L'acteur retrouve son costume et ses partenaires Evangeline Lilly/La Guêpe et Michael Douglas/Hank Pym tandis qu'ils seront entourés d'autres acteurs avec Michael Pena, Michael Goggins, Laurence Fishburne et surtout Michelle Pfeiffer qui retrouve un univers de Superhéros après son inoubliable incarnation de Catwoman dans "Batman le Défi" (1992) de Tim Burton.

Ant-Man et la Guêpe (2018) de Peyton Reed

Premier atout du film, c'est évidemment le jeu de l'infiniment petit et des effets entourant les changements de taille. Si on est bien loin de "Chérie, j'ai rétréci les gosses" (1989) de Joe Johnston et "Chérie, nous avons été agrandis" (1992) de Randal Kleiser on remarque quelques effets spéciaux pas toujours super nickel. On a connu Marvel plus à cheval sur ce point. Sinon l'histoire est très décevante sur le fond avec le très attendu retour de madame Pym entre autre, l'absence de super méchant digne de ce nom et un énième paramètre du passé de Hank Pym. Ces trois derniers paramètres font un scénario plutôt convenu et surtout transforme ce film de Superhéros en film qui s'en rapproche le moins. En effet, outre le fait que Scott Lang n'a pas de super pouvoir et qu'il n'est en aucun cas à l'origine de son destin, il semble également que Paul Rudd ait sans doute insisté pour rajouter toujours et encore plus d'humour. Il manque un minimum de sérieux alors même que la dramaturgie de fond est pourtant bien là. Le pire étant que la moitié des gags soient si peu drôles. Sur une question de la science quantique, on aura rarement été si flou dans les justifications technologiques et scientifiques.

Ant-Man et la Guêpe (2018) de Peyton Reed

La production dit s'être inspiré des films de casse, et c'est effectivement ce qu'on ressent surtout associé à une comédie familiale. Marvel s'est tout de même un peu fourvoyé tant la dimension Superhéros (et Superméchant donc) est ici beaucoup trop arasée. L'autre question revient également à la production qui a avoué qu'il était temps d'avoir une Superhéroïne Marvel. Dommage car là aussi la cible reste secondaire car la Guêpe est obligatoirement associée à Ant-Man et qu'elle reste une partenaire ni plus ni moins. Il faudra donc attendre "Captain Marvel" à priori. C'est rythmé et divertissant, parfois marrant, et en prime quelques messages sympas pour la suite du MCU. Mais Peyton Reed est bien un faiseur qui a très bien suivi son cahier des charges, celui-ci malheureusement perdu dans un récit qui a omis un paramètre essentiel, "Ant-Man et la Guêpe" se devait d'être d'abord et avant tout un "vrai" film de Superhéros.

Note :

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