CRYING FREEMANde Christophe Gans
A long time ago, a very long time ago mon petit frère qui lui lisait des mangas est arrivé avec la cassette vidéo de ce film. C'est une des nombreuses choses qu'il m'a fait découvrir. Je me souviens d'une rencontre pleine d'émotion avec Marc Dacascos,et la fascination pour ce film qui était tellement différent de ceux que j'avais vu.
Alors qu'elle s'octroie des vacances à San Francisco pour peindre, la très jolie et très solitaire Emu O'Hara est la seule témoin d'un meurtre commandité. Une fois les meurtres exécutés, le visage encore larmoyant, l'assassin se présente, il s'appelle Yo. Une fois de retour à Vancouver, la situation se décante, elle va devenir sa proie.
Ce film est sans conteste mon film préféré de Christophe Gans. Il a avant tout relativement peu vieillit. A part le générique de début qui symbolise à quel point les cgi ont évolué, et les costumes car la mode homme n'a pas encore assumé un retour aux années 90.
Le scénario inspiré par le manga éponyme créé par Kazuo Koike et Ryoichi Ikegami est inégal. Si l'histoire et assez agréable à suivre, elle déroule son fil assez plaisamment le pimentant de combats. la composition des personnages est problématique. Si le pan qui concerne le «freeman» est plutôt complet et intéressant bien qu'assez mal amené, ou du moins amené avec peu de finesse. Celui de Emu qui pourtant est aussi la voix off , donc la conteuse de l'histoire est assez délaissé. Si elle aborde ce qui a provoqué sa grande solitude, ce n'est jamais vraiment développé. Et au final on a toujours l'impression paradoxale de mal la connaître, alors qu'elle est notre guide dans ce film.
J'aime ce film, qui malgré des faiblesses raconte une histoire. J'aime la simplicité de sa forme alors qu'il est pourtant tellement riche. J'aime l'avoir redécouvert aujourd'hui, et trouver qu'il a assez peu vieilli. et surtout j'aime ce duo d'acteurs et je suis heureuse de retrouver Mark Dacascos dans le prochain John Wick