Au lendemain de Captain America : Civil War, Scott Lang fait face aux conséquences de ses choix en tant que super-héros et père. Alors qu’il lutte pour rééquilibrer sa vie familiale avec ses responsabilités en tant qu’Ant-Man, il est confronté à Hope van Dyne et au Dr Hank Pym qui lui confient une nouvelle mission urgente. Scott doit une nouvelle fois mettre son costume et apprendre à se battre aux côtés de The Wasp, alors que l’équipe travaille ensemble pour découvrir les secrets de son passé.
Après avoir débuté l’année sur les chapeaux de roues avec le majestueux Black Panther et avoir enchainé avec le titanesque Avengers: Infinity War, Marvel Studios nous permet de reprendre tranquillement nos esprits avec Ant-Man et la Guêpe. 3 ans après l’excellente surprise que fut le premier opus, nous retrouvons de nouveau l’homme fourmi en guise de blockbuster estival. Que vaut cette suite qui se passe avant les évènements d’Infinity War?
Je vais être franc: même si j’avais bien aimé le premier opus, je n’avais pas de grande attente pour ce second film. Après Infinity War, j’ai eu un regain d’intérêt pour ce film à cause de deux éléments: le portail créé par Hank Pym et le microvers.
Comme je l’attendais, les enjeux d’Ant-Man et la Guêpe sont aussi élevés que les autres films du studios, ce qui n’est pas un défaut en soit. Le principal souci de ce film, c’est qu’il est rempli de longueurs! Nous suivons le trio Scott Lang/Hope Pym/Hank Pym traqué de toute part par les autorités, un trafiquant de technologie et la méchante principale, Fantôme (incarné par Hannah John-Kamen). De plus, le temps joue contre notre trio qui doit effectuer une mission capitale au sein du microvers. Malgré tout ces éléments, Peyton Reed (qui était à la réalisation du premier film) peine à donner du rythme au récit.Tout avance lentement et nous avons que l’impression que tout ce beau monde ne fait que de tourner en rond pendant deux heures.
Comme la plupart des films Marvel Studios, l’humour est présent. Ant-man est le genre de personnage qui peut habillement jouer sur cette corde. Le hic, c’est que la plupart du temps, ça tombe à l’eau… Michael Peña revient dans la peau Luis pour assurer le show mais, contrairement au premier film, j’ai le trouvé le personnage un peu lourd..
C’est au niveau action que le film s’en sort un peu mieux même si on peut déplorer le fait que les bandes annonces nous ont dévoilé la plupart tout les meilleurs plans. Les pouvoirs de la Guêpe et d’Ant-Man ainsi que ceux de Fantôme sont judicieusement utilisés. Mais malheureusement, les motivations du Fantôme (ainsi que le personnage en lui même) ne sont pas suffisamment intéressants pour nous donner un final digne de ce nom. Je dois reconnaitre que ça fait dû bien d’avoir un antagoniste qui ne cherche absolument pas à asservir le monde. Non, Fantôme est plutôt frappé par le syndrome: « ce n’est pas de ma faute si je suis comme ça ». Dans ce cas là, il aurait fallu contrebalancer avec un personnage plus maléfique, plus scrupuleux pour donner plus de peps au final. Un rôle qu’aurait pu s’attribuer le trafiquant Sonny Burch (incarné par Walton Goggins) mais au malheureusement le personnage ne sert pas à grand chose.
Mon principal point de frustration reste la gestion du microvers. Un monde qui aurait pu faire d’Ant-Man un film à part au sein de l’univers cinématique Marvel. Malheureusement le microvers est sous exploité! Tout ce que j’ai voulu voir du monde quantique a été résumé en une phrase dans la scène post-générique. Scène qui est d’ailleurs le principal intérêt de cette suite.
Concernant le casting, j’attendais de voir ce qu’allait donner le duo Guêpe/Ant-Man. Evangeline Lilly est plutôt correcte dans la peau de la Guêpe/Hope Pym mais ne fait pas d’étincelles non plus. Cette remarque est également valable pour le duo qu’elle forme avec Ant-Man. Les deux personnages sont complementaires mais le duo ne crêve à aucun moment l’écran. Paul Rudd enfile de nouveau le costume d’Ant-Man. Ce qui m’a plu avec notre héros, c’est sa complicité avec sa fille Cassie. Une relation père/fille judicieusement transposée à l’écran. Michael Douglas est bon en Hank Pym. Le côté colérique du personnage est plus mis en avant dans cette suite. Michelle Pfeiffer est Janet Van Dyne. Que y a t-il a dire sur la femme de Hank Pym? Tout comme le microvers, ce personnage est survolé.. Pas grand chose sur elle à dire part: « tout ça pour ça??? » Idem pour Laurence Fishburne qui hérite d’un rôle vraiment minime…
Ant-Man et la Guêpe est une petite pause légère dans l’univers Marvel avant d’attaquer Captain Marvel et finir en apothéose avec Avengers 4. Malheureusement, malgré ses scènes d’action cool, cette suite souffre d’un rythme qui est, pour la plupart du temps, lent. Une suite largement en dessous du premier film…Ma note: 5/10.
Ant-Man & The Wasp est déjà en salle. Réalisé par Peyton Reed avec Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas, Laurence Fishburne, Michael Pena, Hannah John-Kamen et Michelle Pfeiffer. durée: 01h58.
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