Violent, brutal, mélancolique, douloureux, poignant... Hostiles est un très grand film, une œuvre flamboyante qui vous bouleverse et vous emporte dans les paysages sublimes de l'ouest américain meurtris par la violence des hommes. Ici dans chaque silence il y a tant d'histoires, de douleurs, de massacres, de haine, de remords... On touche du doigt l'humanité dans toute son horreur mais aussi sa beauté... Porté par Christian Bale, Rosamund Pike et Wes Studi, devant la caméra d'un Scott Cooper qui nous livre ici son meilleur film depuis Crazy Heart en 2010, Hostiles efface les frontières entre les hommes et filme les ennemis d'hier sans manichéisme mais avec une subtilité et une intelligence rare. Bref du grand cinéma, dont émane une profonde mélancolie. A ranger avec soin à côté d' Impitoyable de Clint Eastwood.
Le saviez-vous ? Christian Bale, Wes Studi et Q'orianka Kilcher s'étaient déjà croisé en 2006 devant les caméras de Terrence Malick pour The New World.
La critique complète de Patrice Steibel ici
Memories of Murder Réalisé par Bong Joon-Ho Avec : Song Kang-Ho, Kim Sang-kyung, Jae-ho Song, Hie-bong Byeon Durée : 2h10 Date de sortie : Le 11 juillet 2018 chez La Rabbia SYNOPSIS : En 1986, dans la province de Gyunggi, le corps d'une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d'autres crimes similaires ont lieu. Dans un pays qui n'a jamais connu de telles atrocités, la rumeur d'actes commis par un serial killer grandit de jour en jour. Une unité spéciale de la police est ainsi créée dans la région afin de trouver rapidement le coupable. Elle est placée sous les ordres d'un policier local et d'un détective spécialement envoyé de Séoul à sa demande. Devant l'absence de preuves concrètes, les deux hommes sombrent peu à peu dans le doute...Memories of Murder est un chef d'œuvre de Joon-Ho Bong ( The Host, Snowpiercer, Okja) que ce soit dans l'écriture, la mise en scène et l'interprétation, une réinvention pour l'époque du polar coréen, tiré d'un fait réel, et qui allie habilement humour et tension, sous le regard brillamment cynique du réalisateur qui filme ici une facette moins urbaine que la Corée que l'on nous montre habituellement. Et pour le 15 ème anniversaire du film, La Rabbia nous offre un coffret collector incroyable et indispensable, avec entre autre le film restaurée en 4k, des bonus passionnants et même la reproduction du story-board intégral traduit en français.
Le saviez-vous ? Le film est inspiré de faits réels. Entre 1986 et 1991, un serial killer assassinat dix femmes en Corée du Sud, dans un rayon de deux kilomètres. Il ne fut jamais retrouvé malgré les 3000 suspects interrogés...
La critique complète de Jean-Baptiste Coriou ici
Call Me by Your Name Réalisé par Luca Guadagnino Avec : Armie Hammer, Timothée Chalamet, Michael Stuhlbarg Durée : 2h11 Date de sortie : Le 4 juillet chez Sony Pictures Home EntertainmentSYNOPSIS : Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d'Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l'amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d'Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l'éveil du désir, au cours d'un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.
Il y a des films qui sont justes beaux, comme des évidences, qui racontent avec humanité de belles histoires. Call Me by Your Name est une parenthèse sensible et passionnée sur la naissance du désir. Un bijou lumineux et solaire adapté du roman d 'André Aciman , récit initiatique d'une rare finesse qui narre un amour adolescent avec émotion. Mais si l'histoire entre Elio et Oliver est belle, ce sont les personnages secondaires comme Marzia interprété par Esther Garrel et surtout le père d' Elio, Michael Stuhlbarg , qui nous offrent les plus beaux moments d'émotion et d'humanité du long-métrage. Un blu-ray idéal à découvrir dans la chaleur d'un été sensuel...
Le saviez-vous ? Il a fallu plusieurs années de développement avant que le tournage démarre. En 2015 l'acteur Shia LaBeouf est pressenti pour intégrer le casting. Il participera même à une séance de travail en 2016 sur le scénario, mais les producteurs, refroidis par les frasques de l'acteur, désapprouvent finalement ce choix.
La critique complète de Fabrice Sayag ici
Jeu d'enfants - Chucky (1988) Réalisé par Tom Holland Scénario Don Mancini, Tom Holland Avec Catherine Hicks, Chris Sarandon, Brad Dourif Durée : 1h29 Date de sortie : Le 3 juillet chez ESC Editions SYNOPSIS : Pour ses six ans, Andy Barclay est comblé, sa mère lui fait cadeau d'une poupee parlante, joufflue à souhait nommée Chucky. Andy est fou de sa poupée et lui seul connait son secret. Chucky sait faire bien des choses, elle est même capable de tuer...Ce classique du cinéma fantastique des années 80 ne pouvait rêver meilleur écrin que cette nouvelle édition tirée d'un master restauré en 2k, comprenant le blu-ray, le dvd, un livret par Marc Toullec et une multitude de bonus dont la présentation de la saga par Caroline Vié et un entretien avec Tom Holland. Réalisé par Tom Holland (Vampire, vous avez dit vampire ?), Jeu d'enfants est une sympathique série B qui doit beaucoup au design de sa poupée Good Guy et à la voix de Brad Dourif. Meilleur opus de la première trilogie, Jeu d'enfants pose les bases de la saga de manière solide et divertissante, avant de passer à la seconde époque, plus délirante, avec La Fiancée de Chucky. Bref, un très bel objet pour les fans de la poupée tueuse, à ranger au côté de la saga Freddy, Halloween ou Vendredi 13 ...
Le saviez-vous ? Le nom complet de Chucky est Charles Lee Ray... Charles pour Charles Manson, Lee pour Lee Harvey Oswald et Ray pour James Earl Ray , trois tueurs en série... Tellement d'amour dans cette jolie poupée...
GhostlandRéalisé par Pascal Laugier
Avec : Crystal Reed, Anastasia Philips, Emilia Jones, Taylor Hickson, Mylène Farmer Durée : 1h31 Date de sortie : Le 4 juillet chez Tf1 Video SYNOPSIS : Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d'une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque.Le réalisateur de l'écœurant Martyrs (qui a ses fans dont je ne fais pas parti) nous offre avec Ghostland son meilleur film, un tour de force inattendu, effrayant et radical, un film d'horreur audacieux, étrange et terrifiant, certainement l'une des plus intéressantes propositions horrifiques de cette année 2018. Surprenant, le scénario malin nous perd dans un récit cauchemardesque et poétique, porté par un casting solide, de Crystal Reed ( Teen Wolf, Gotham), Anastasia Phillips ( Reign) à Mylène Farmer très à l'aise devant la caméra de Pascal Laugier. Ce conte cruel et parfois sadique est une excellente surprise qui nous prouve que Pascal Laugier est un réalisateur sur lequel il faudra dorénavant compter dans le paysage cinématographique horrifique.
Le saviez-vous ? Ghostland n'est pas la première collaboration entre Mylène Farmer et Pascal Laugier , puisqu'en 2015 le réalisateur met en scène le clip City Of Love, deuxième single extrait de l'album Interstellaires.
La critique complète de Fabrice Sayag ici