Après "Mission Impossible : Rogue Nation" (2015), l'équipe se reforme pour la suite, la 6ème de la saga. Cet opus démarre directement après ce dernier film. Le producteur-réalisateur-scénariste retrouve donc son co-producteur J.J. Abrams (qui avait signé "Mission Impossible III" en 2006), et surtout le co-producteur et star incontestable et incontestée de la saga Tom Cruise. L'acteur poursuit donc sa collaboration avec McQuarrie pour la 7ème fois dont "Jack Reacher" (2012) et "Edge of Tomorrow" (2014) de Doug Liman dont il a signé le scénario. Au casting on retrouve l'équipe du film précédent autour de Ethan Hunt/Cruise avec Ving Rhames (seul acteur avec Cruise à être présent dans les 6 films), Simon Pegg, Michelle Monaghan, Rebecca Ferguson, Alec Baldwin et le méchant Sean Harris. Ils sont rejoint cette fois par Angela Bassett, Wes Bentley, la jeune frenchy Alix Bénézech qui devient ainsi la 3ème française à jouer dans la saga après Emmanuelle Béart dans "Mission Impossible" (1996) de Brian De Palma et Léa Seydoux dans "Mission Impossible : Protocole Fantôme" (2011) de Brad Bird.
Et enfin, la jolie Vanessa Kirby vue dans la série TV Vanessa Kirby et dans "Queen and Country" (2014) de John Boorman, ainsi que Henry Cavill le Superman de chez DC Comics et donc vu dernièrement dans "Justice League" (2017) de Zack Snyder. A noter que Jeremy Renner devait reprendre son rôle de "... Rogue Nation" avant de devoir y renoncer en raison de ses engagements avec les films Marvel. Pour l'anecdote, ce film est le premier de la franchise a être tourné en 3D... McQuarrie avoue avoir voulu un film plus dramatique que les deux précédents, Brad Bird ayant ajouté un humour un peu plus présent et que McQuarrie avait suivi par soucis de cohérence. Sans occulter complètement ce paramètre cher à Simon Pegg, le cinéaste précise : "Nous n'allons pas vers quelque chose de plus sombre mais de plus dramatique émotionnellement."... La première bonne surprise reste la performance de l'acteur Henry Cavill, oublié la posture divine et monolithique à la Superman il impose son charisme en tueur de la CIA pro et impitoyable. Le face à face avec Tom Cruise tient toutes ses promesses et s'offre même le luxe de tenir la dragée haute à la star. Les autres sont tout aussi solides notamment Sean Harris impose un charisme indéniable malgré un rôle mutique.
On reste impressionné par l'abnégation et l'implication de la star Tom Cruise qui, à 56 ans ose et assume des cascades dantesques à couper le souffle... Suspendu à un hélicoptère à 600m d'altitude et la course-poursuite à travers les canyons de Nouvelle-Zélande sont d'ores et déjà mythiques. Des risques qui coûtent aussi, dont une double fracture de la cheville pour Tom Cruise qui a stoppé le tournage pendant 7 semaines ! Néanmoins le film tombe dans le même écueil du "Fast and Furious 8" (2017) de F. Gary Gray, à savoir le fait qu'il y a une ligne jaune à ne pas franchir, celle de la vraisemblance. La séquence déjà longue de la course poursuite en hélicoptère est impressionnante mais elle dépasse tellement l'entendement qu'on ne peut plus y croire, on se détache et on termine donc le film avec une pointe de déception. Faut pas pousser, quadruple crash en hélico et les deux hommes s'en sortent quasi indemne ! A toujours vouloir pousser plus loin plus fort on sort des limites de l'acceptable... Niveau scénario cet opus reste cohérent avec le style de la franchise et surtout vis à vis du récit d'ensemble mais pêche par une maladresse illogique toute bête : pourquoi demander à Ethan Hunt d'effectuer une mission si le commanditaire fourni tout de A à Z en imposant son équipe et son plan ?! Le duo McQuarrie/Cruise offre un spectacle de tous les instants, riche de séquences émotion pas anodines et de scènes d'action toujours aussi pointues mais cette fois l'entendement prend un coup et la mission d'exfiltration ne semble pas logique. En conclusion un opus très efficace mais parfois bancal qui ne permet pas à ce film d'être le meilleur de la saga à ce jour (n'en déplaise à certain !). Note obtenue de justesse !
