Pourquoi voir Katie Says Goodbye ?
Le cinéma indépendant américain n'est pas mort, loin de là.
Katie Says Goodbye est sortit le 18 avril 2018, pile entre L'Île aux chiens et Avengers: Infinity War, deux mastodontes très entendus, une place qui n’augure rien de bon en terme d'entrées, mais le film de Wayne Roberts irradie tellement que Iron Man, Thor et Captain America vont être aveuglés (il faut y croire).
Il est rare qu'un premier film soit une réussite, il faut souvent du temps à un réalisateur pour trouver sa touche, Wayne Roberts doit être un réalisateur de talent car son premier long métrage est tout simplement magnifique.
Dès son plus jeune âge Wayne Roberts voulait être réalisateur, comme quoi il faut s'accrocher à ses rêves, les rêves sont d'ailleurs le sujet de son premier film, Katie Says Goodbye plonge le spectateur au beau milieu du Sud Ouest Américain, on suit la vie de Katie, une jeune femme qui n'a qu'une seule chose en tête, partir, quitter son job précaire de serveuse et cet endroit.
Katie va tout faire pour que son rêve d’une nouvelle vie à San Francisco se réalise, Katie est d'une générosité sans pareil, elle possède également une empathie compulsive envers les autres, c'est qualités font de cette jeune femme un agneau parmi les loups.
Pour que son rêve devienne réalité, Katie doit amasser beaucoup d'argent, le problème c'est que son métier de serveuse ne rapporte pas assez, pour se faire de l'argent plus rapidement elle se prostitue, parmi la multitude d'hommes qu'elle rencontre, elle va rencontrer l'amour en la personne de Bruno, un ancien taulard devenu garagiste.
Katie Says Goodbye dépeint la vie d'une femme incroyablement gentil et déterminée à réaliser son rêve, dans une autre vie Katie devait être un ange, malgré sa vie difficile elle ne se plaint jamais, elle est toujours heureuse et aide les autres sans modération.
Le film de Wayne Roberts repose sur la puissance de l'interprétation de son interprète principale en la personne d’Olivia Cooke, l’actrice originaire de Oldham au Royaume-Uni, a fait ses débuts en 2014 dans The Signal de William Eubank, elle joue ensuite dans Golem, le tueur de Londres et dans le tout frais tout chaud Ready Player One du seul et unique Steven Spielberg, avec Katie Says Goodbye Olivia Cooke ajoute un rôle à sa filmographie, et quel rôle, elle porte littéralement le film sur ses épaules.
Olivia Cooke est de ces actrices qui irradie tellement par leur rôle quelles sont la récit du film, on ne voit plus le scénario, l’histoire passe au second plan, le spectateur ne voit qu’une chose, une performance magnifique, c’est simple, après avoir vu Katie Says Goodbye on a qu’une envie, suivre au plus près la carrière d’une actrice de talent nommée Olivia Cooke.
Wayne Roberts dresse le portrait de personnes qui n’ont pas pris le train de l’american dream, juste des américains dans une Amérique pauvre et rurale, des américains qui vivent de rêves de vie meilleure et s’y accrochent coûte que coûte.
Dans le film de Wayne Roberts, Katie vie la vie de beaucoup d’américains et comme beaucoup elle ne perd pas sa détermination de réaliser ses rêves.
Avec Katie Says Goodbye Wayne Roberts montre une fois pour toute que l’American Dream existe seulement pour une petite partie de chanceux, les autre sont confrontés à la dure réalité d’un quotidien qui ne fait pas de cadeau, qui broie les rêves et les transformes en désillusions.
À l’heure des supers productions américaines et des comédies françaises à outrance, Katie Says Goodbye fait du bien, du bien de voir une performance incroyable, du bien de voir que le cinéma indépendant américain n’est pas mort, du bien de voir que des films peuvent encore provoquer des émotions, bref Wayne Roberts a bien fait de croire en ses rêves de devenir réalisateur car il nous livre avec Katie Says Goodbye une œuvre poétique d’une force incroyable.
Le long métrage de Wayne Roberts est d’une noirceur extrême, une noirceur nécessaire car réelle, le rêve américain existe mais il y a beaucoup de prétendants pour peu d’élus, néanmoins le réalisateur laisse entrer la lumière dans ce coin désertique aux allures de terminus des rêves.
Le film de Wayne Roberts ne sera pas sur l’étagère de l’office du tourisme américain, lieu perdu au milieu de nulle part, tout ce que les touristes adorent, quoi que, Katie Says Goodbye est l’essence même de l’american Dream, croire en ses rêves quoi qu’il arrive, ne jamais perdre espoir et toujours aller de l’avant.
Avec son premier long métrage, Wayne Roberts prouve déjà qu’il fait partie de ces réalisateurs qui procurent des émotions d’une puissance incroyable, Katie Says Goodbye
Katie Says Goodbye est le premier volet d'une trilogie, une bonne nouvelle pour ceux qui ont aimé, le second volet s'intitulera Richard Says Goodbye, Johnny Depp incarnera Richard, un professeur d'université à la renommée internationale changeant soudain de vie à l'annonce d'une maladie incurable.
Un premier film magnifique
Synopsis :
Katie, une jeune fille qui vit avec sa mère dans le sud-ouest américain, ne rêve que d'une seule chose, quitter son job et par la même occasion sa ville pour débuter une nouvelle vie à San Francisco.
Pour se faire de l'argent plus rapidement, elle se prostitue avec des clients de passage, jusqu'au jour où elle rencontre un garagiste prénommé Bruno.
Anecdotes :
Olivia Cooke a reçu le prix de la meilleure actrice au festival de Newport Beach.
Le film a été tourné au Nouveau Mexique, notamment à Belen et à Correo.
La photographie est signée Paula Huidobro, directrice de la photographie notamment sur Bless Me, Ultima, Tallulah, Last Weekend et Winter in the Blood.
Taissa Farmiga a un temps été pressentie pour jouer le rôle de Katie.
Katie Says Goodbye est le premier long-métrage de Wayne Roberts.