L'acteur Etienne Chicot, un des grands seconds couteaux du cinéma français de ces 40 dernières années est mort hier 07 août 2018 à l'âge de 69 ans.
Né en 1949 en Seine-Maritime, il part avec ses parents en Afrique où il passe la plus grande partie de son enfance. Jeune adulte il revient en métropôle et s'installe à Paris et s'inscrit au Cours Simon dès 1970 et dès 1971 il monte sur les planches. En parallèle il fait aussi de la musique.
Il apparait pour la première fois à l'écran dans le long métrage "On n'est pas Sérieux quand on a 17 ans" (1973) de Adam Piancot. Cette fois il se lance dans une carrière cinéma et accumule les apparitions et les petits rôles.
Il obtient le rôle de Dédé dans l'opéra-rock "Gomina" (1974).
On le voit ensuite dans "L'Agression" (1975) de Gérard Pirès, surtout dans "Monsieur Klein" (1976) de Joseph Losey suivi de "Le Plein de Super" (1976) de Alain Cavalier dont il signe également la BO et le scénario.
Sa performance dans "Gomina" arrive aux oreilles de Luc Plamondon et Michel Berger qui lui offre le rôle du Businessman dans l'opéra-rock "Starmania" (1979) qui est et sera un énorme carton.
Mais le grand écran est toujours là à faire de l'appel du pied. Entre "Starmania" et le cinéma sa gueule et sa voix grave et rauque deviennent familier du public. Il enchaine avec "La Guerre des Polices" (1979 - ci-dessus) de Robin Davis puis obtient des rôles en adéquation avec sa passion de la musique comme guitariste dans "Hôtel des Amériques" (1981) de André Téchiné et animateur dans "Girls" (1980) de Just Jaeckin et "Fréquence Meurtre" (1988) de Elizabeth rappeneau.
Cette même année 1988, il revient sur les planches avec succès gagnant un Molière pour son rôle dans la pièce "Une Absence" (1988).
I l atteint enfin le haut de l'affiche avec le rôle difficile d'un homme s'éprenant d'une adolescente dans "36 Fillettes" (1988 - ci-dessous) de Catherine Breillat. Cette fois il obtient une reconnaissance plus large et va enchainer avec des rôles plus importants.
Il est un médecin durant la guerre d'Algérie dans "Le Vent de la Toussaint" (1991) de Gilles Béhat. dans le même temps il apparait de plus en plus à la télévision, semblant favoriser le petit écran au grand durant cette décennie.
Il débute le nouveau siècle avec une boulimie indéniable, il n'aura jamais été aussi présent... Il est partenaire et collègue de Benoit Poelvoorde dans "Les Portes de la Gloire" (2001 - ci-dessus) de Christian Merret-Palmair puis commissaire dans la comédie policière "Gomez et Tavarès" (2003) de Gilles Paquet-Brenner.
Etienne Chicot tourne beaucoup et goûte à tous les genres de film. De la comédie sociale "A la Petite Semaine" (2003) de Sam Karmann à la comédie loufoque "Hibou" (2016) de Ramzy Bedia en passant par les comédies "Palais Royal !" (2005) de et avec Valérie Lemercier et "Supercondriaque" (2014) de et avec Dany Boon, puis les polars "L'Empire des loups" (2005) de Chris Nahon et "Les Lyonnais" (2011) de Olivier Marchal.
Son dernier film français sortit dans nos salles est "Un Sac de Billes" (2017 - ci-dessus) de Christian Duguay mais son dernier "vrai" film est une production brésilienne, un western sorti uniquement en VOD, titré "O Matador" (2017) de Marcelo Galvao.
Etienne Chicot, grand acteur omniprésent sur nos grands écrans particulièrement ces 20 dernières années est mort hier mardi 07 août 2018 à seulement 69 ans.