Il s'agit de la production au budget chinois le plus élevé (40 millions de dollars) de l'histoire chinoise pour un fil d'animation, même s'il s'agit d'une co-production américano-chinoise. Les capitaux sont donc surtout chinois mais avec une équipe technique à majorité américaine. Les producteurs sont Sandra Rabins et Penney Fikelman Cox qui s'étaient fait discret depuis quelques années mais auxquels on doit de grandes réussites comme "Fourmiz" (1998) et "Shrek" (2001).
A la réalisation le projet a été offert à Christopher Jenkins qui signe là son premier long métrage, auparavant il était superviseur des effets visuels notamment en animation sur plusieurs Disney comme ne s'applique qu'aux mâles des oies domestiques) ; rien de grave mais quand on s'adresse essentiellement à un public de jeunes enfants ce sont des maladresses non négligeables. "La Petite Sirène" (1989), "La Belle et la Bête" (1991), "Aladdin" (1992), "Le Roi Lion" (1994) ou encore "Pocahontas" (1995) mais aussi sur "Qui veut le peau de Roger Rabbit ?" (1989) de Robert Zemeckis tandis qu'il a été producteur-scénariste de "Les Rois de la Glisse" (2007)... On suit donc l'oie sauvage Peng, qui se sentant plus fort que ses congénères décident de partir une journée plus tard pour la migration criant haut et fort qu'il arrivera le premier mais c'était sans compter sur les impondérables dont deux canetons orphelins qu'il prend en charge à l'insu de son plein gré... Les histoires de volatiles sont pléthores et forment à eux seuls une sorte de sous-genres dans le cinéma d'animation. On peut ainsi citer (liste non exhaustive !) des films et des succès comme "Chicken Run" (2000), "Vaillant" (2005), (2011), "Drôles d'Oiseaux" (2012), (2014), "Cigognes et Cie" (2016) et surtout, rappelons le tout récent "L'Envol de Ploé" (2018) avec qui "Destination Pekin !" a plusieurs points communs. Comme souvent il s'agit avant tout d'une quête initiatique qui , cette fois, mêle adulte et enfant puisqu'on suit Feng adulte vantard et égoïste et ses deux protégés, Chi et Chao deux orphelins perdus mais plein d'espoir. Quelques détails frappent les esprits d'abord, comme le fait que le mot "jar" soit utilisé à tort et à travers (le terme "jar" Les personnages sont plutôt bien croqués même si on évite pas les poncifs habituels.
Néanmoins le duo de canetons restent particulièrement attachants et un bon point pour le méchant chat et sa double personnalité. La scénario est classique mais au rythme soutenu et avec des gags qui fonctionnent plutôt bien à l'exception notable des gags scatologiques un peu trop appuyés et surtout une séquence sexuellement explicite bien gênante pour (encore une fois) le public visé. Enfin, la qualité de l'animation et des graphismes est très appréciable sauf pour les oies. En effet, tous les animaux sont dessinés avec fidélité sauf les oies dont le bec inapproprié et démesurément énorme leur façonne une gueule bien éloigné de l'animal ; on a bien du mal à y voir une oie finalement. En conclusion une aventure joyeuse et divertissante qui pêche surtout par des gags parfois limites (vis à vis du jeune public !) et des oies trop caricaturées comparées aux autres animaux.
Pour info bonus, Note de mon fils de 9 ans :