Après des films engagés auprès de l’américain moyen et un peu patriotiques, Peter Berg s’offre avec 22 Miles un pur film d’action, sans jamais perdre sa manière de filmer … et sans oublier non plus Mark Wahlberg dans ses bagages.
Le pitch est très simple. Une équipe d’agents d’élite américains doit exfiltrer un flic qui possède le code d’accès à un disque dur aux informations compromettantes. 22 miles les séparent de l’aéroport. 22 miles sur lesquels ils vont être traqués par ceux qui veulent la mort du flic… et ce n’est peut-être pas tout…
Voilà donc, on sent qu’après la lourdeur du sujet de Traque à Boston, Peter Berg a voulu s’amuser avec ce 22 Miles. Cependant, si c’est un pur actionner, il le fait aussi à sa manière, c’est à dire avec son style au plus près de ses agents, caméra à l’épaule, toujours influencé par la Chute du Faucon Noir de Ridley Scott (oui, encore et toujours) ou le docu style Greengrass. Il faut dire qu’il n’y a rien de mieux pour être plongés dans l’action.
Et même si des fois ce n’est pas totalement maîtrisé pour mettre certaines actions en avant, ça reste efficace, d’autant plus qu‘il glisse dans cette mise en scène une utilisation plutôt maline de tout ce qui est captation par vidéosurveillance ou drone, rendant alors son film très actuel et réaliste.
Action ! Action !
Pour cette nouvelle collaboration avec Mark Wahlberg, il lui a concocté un rôle d’agent secret brut et incontrôlable, mais toutefois près à tout pour ses coéquipiers et sa mission. Un rôle musclé qui va bien à l’acteur et qui est plutôt bien entouré. D’un côté, il y a Lauren Cohan qui échappe donc aux zombies de Walking Dead pour tuer des troupes d’élite ennemies à tout va de manière tout à fait crédible.
Et surtout, de l’autre côté, il y a l’importation dans le ciné US de la star de The Raid, Iko Uwais, qui fait encore la démonstration de son savoir-faire martial brutal. C’est bien sûr trop peu pour l’apprécier pleinement, mais il est tout de même bien là et il montre un certain charisme face à Wahlberg.
Evidemment, les scènes d’action s’enchainent, les petites manipulations aussi et cela est mené à un train d’enfer. Avec un montage parfois à la serpe, on n’a pas le temps de s’ennuyer pendant les 90 minutes de cette mission qui, certes, ne réinventent rien, mais font passer agréablement le temps dans une salle obscure en cas de canicule. C’est déjà pas mal.