Jason Statham vs un requin géant. Voilà ce qu’on attendait en allant voir En Eaux Troubles, une simple série B d’action aquatique too much avec un peu de sang et beaucoup de second degré. Et de tous côtés c’est très décevant.
Tous ces problèmes alors qu’il s’agit juste de libérer un mégalodon (un requin préhistorique géant) d’une ancienne faille sous-marine pour qu’il vienne se régaler de chair fraîche sur les plages. Du coup le milliardaire et ses scientifiques appellent Jason Statham à la rescousse.
Vous l’aurez compris on a ici tous les clichés de la série Z et de toute la sharksploitation qui occupe les écrans télé depuis 20 ans et la sortie de Peur Bleue. The Meg en aurait donc pu être l’apogée du genre en assumant complètement le produit ridicule qu’il promet d’être.
Mais alors que le film dure 1h50, il lui faut bien attendre le dernier quart et une plage remplie de chinois en bouées pour comprendre ce qu’il est réèlement. On passe donc une très grande partie du film à attendre que le squale géant attaque mais surtout à voir des personnages de scientifiques qui se montrent tous particulièrement bêtes pendant que Statham ronge son frein en attendant de s’exhiber en tenue de plongée.
Filmé par les pieds humides de John Turteltaub (les Benjamin Gates), le film galère à entretenir la moindre tension dans les premières scènes et n’arrive pas non plus à valoriser le combat contre le requin dans les quelques scènes d’action, la faute a des effets visuels souvent visibles. En plus de ça, complètement handicapé par un PG-13, le film sera avare en sang humain ou de membres coupés. Tout cela est donc bien sage mais il fallait bien s’assurer de capter le marché chinois ici pleinement valorisé.
Clairement, En Eaux Troubles est noyé sous les problèmes de production, les contraintes de marché, l’écriture déplorable du film et des personnages, la démission globale des acteurs ou encore l’incapacité du réalisateur à nous amuser. Autant de mauvais ingrédients qui font qu’on passe régulièrement en mode facepalm en regrettant le divertissement décérébré et badass que l’on aurait pu avoir.