Un grand merci à Pyramide Vidéo ainsi qu’à l’Agence Darkstar pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Luna » de Elsa Diringer.
« J’en ai marre de tes petites histoires. Si tu veux partir maintenant tu ne reviens plus ! »
Luna vit près de Montpellier et travaille dans une exploitation maraîchère. Elle est belle, drôle, elle dévore la vie. Elle serait prête à tout pour garder l’amour de Ruben. Au cours d’une soirée trop arrosée avec ses amis, ils agressent un jeune inconnu. Quelques semaines plus tard, celui-ci réapparait dans la vie de Luna. Elle va devoir faire des choix.
« Elle était pas toute seule à faire n’importe quoi ce soir là avec ce mec. Pourquoi elle serait la seule à assumer ? »
Pour son premier film, Elsa Diringer choisir de mettre en scène une (énième) chronique sur la jeunesse post adolescence. Cet âge complexe et difficile où l'on se cherche encore, n'étant plus tout à fait des enfants et pas encore vraiment des adultes. A l'image de son héroïne, Luna, un peu paumée et à la recherche d'elle même. Mais malgré la présence d'une mère aimante et de son travail de maraichère, Luna glisse sur une mauvaise pente. C’est que la jeune femme accumule les mauvais choix, aimant vivre dangereusement et tester ses limites. Elle fait notamment les quatre cent coups avec une bande de jeunes marginaux à la limite du vandalisme. Jusqu'à au jour où elle devra côtoyer malgré elle, et sans qu’il le sache, l'une des victimes de sa bande. On l'aura compris, « Luna » est aussi un film sur l'apprentissage de soi, de l'amour, des responsabilités, du bien et du mal. Et in fine sur la possibilité d'une rédemption grâce à l'amour des autres qui vous tire vers le haut et vous rend meilleur.
« Tu vis dans le mensonge. Assumes pour une fois ! »
Reste que le film souffre d’un vrai manque d’originalité et d'une écriture maladroite. A l'image de cette vision tellement clichée de cette jeunesse décadente et sur le fil, glissant inexorablement vers la délinquance. Et que dire de son héroïne, plus idiote que naïve (c'est elle qui baisse le pantalon de la victime, qui vole puis abandonne le petit chiot), qui n'est jamais attachante et ne suscite au final aucune empathie ? Même quand, lors de quelques éclairs de lucidité, elle tente de se racheter ou de faire preuve de compassion. C'est que, d'une manière générale, la réalisatrice a le grand tort de ne jamais faire dans la demi mesure, cherchant systématiquement à pousser ses situations dans les extrêmes (était-il vraiment opportun de pousser l’agression du héros jusqu’au viol ? ) privant au final son film de toute crédibilité. Dommage, car derrière la débutante et lumineuse Lætitia Clément est une belle révélation, tandis que Rod Paradot confirme les espoirs placés en lui.
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Le DVD : Le film est présenté en version originale française (5.1 et 2.0) ainsi qu’en audiodescription. Des sous-titres français pour sourds et malentendants sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné de scènes coupées ainsi que des deux précédents courts-métrages de la réalisatrice : « Ada » (22 min.) et « C’est à Dieu qu’il faut le dire » (16 min.).
Edité par Pyramide Vidéo, « Luna » est disponible en DVD depuis le 4 septembre 2018.
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