Les années passent et le "FIFIB" reste relativement sage des qu'il s'agit de nous présenter l'édition à venir, on se retrouve soit à l'Utopia ou à l'Utopia, mais je taquine car il y a eu une fois où c'était à la Station Ausone. Sauf que cette année, le lieu de la conférence de presse de la septième édition du "FIFIB" m'a fait sauter au plafond, elle a réveillé le "braqueur de cinéma" qui sommeille en moi, celui qui aimerait détourner un fourgon à "l'italienne" ou qui aimerait tromper la vigilance d'un inspecteur en se cachant à l’intérieur même de la banque. Nous nous sommes retrouvés Cécile et moi, à l'ancien siège régional de la Caisse d'Epargne de Bordeaux de l'architecte Edmond Lay. Un lieu imposant et audacieux, notamment par son architecture, qui me rappelle un peu celle de l'architecte californien Frank Gehry pour le fameux musée de Bilbao, le Guggenheim. C'est un monstre de volupté, que l'aspect brut des pierres rend si atypique et quel magnifique endroit pour accueillir le temps d'une matinée le plus atypique des festivals de cinéma !
LE JURY ?
Les jurys, c'est toujours compliqué. En tant que festivaliers c'est l'élément essentiel, on l'aime passionnément au début, puis à la fin on sanglote en se demandant pourquoi? De plus aucun de nous, n'est du style à seulement adresser la parole a une personnalité qu'il admire, du coup on les regarde de loin. Fascinés, on essaie de déterminer qui s'entend avec qui, et si ils vont avoir les mêmes goûts que nous. Un jury ça fait rêver et ça fait des souvenir. Oxmo Puccino est sa silhouette qui traverse les rues de Bordeaux alors que je rougis en me cachant derrière le key maker du blog, Santiago Amigorena longiligne qui boit un café à coté de vous et la voix du key maker qui vous dit «il est génial», ou encore Julie Depardieu et son jury qui se plante de cinéma... plein de petites choses comme cela. Mais on se souvient rarement de leurs palmarès car ce ne sont pas les nôtres. Apres un fort mécontentement, de longues interrogations, des brainstormings à n'en plus finir sur le pourquoi, on finit par ne garder que les films qui nous ont embarqué, bouleversés, qui nous ont choisi bien plus que ce que nous les avons choisi.
LA COMPÉTITION ?
La compétition la voilà. Cette année elle est divisée en deux catégories: française et internationales !
il y aura donc Obey de Jamie JonesL'homme qui a surprit tout le monde de Natasha Merkulova et Aleksey ChupovRojo de Benjamin NaishtatSuburban birds de Qiu ShengMeurs, monstre meurs de Alejandro FadelJessica Foreverde Caroline Poggi et Jonathan VinelSophia antipolis de Virgil Vernier Pearl de Elsa AmielAmanda de Mikhael HersGame Girl de Alina SkrzeszewskaDeuxième jury, seconde et troisième compétitions (Courts Métrages & Contrebandes)Celle des courts métrages, compétition qui a un aspect très traditionnel, et celle dite de contrebande où sont projetés des courts qui n'ont pas de producteurs, très souvent autofinancés. Pour juger ses œuvres on trouvera Bruno Sanchez, Calypso Valois, Morgan Simon, Lola Bessis, et Said Hamich.La Persistente de Camille LuganMister Babadook de Jennifer KentDon't think of a Pink elephant de Suraya RajaThe Voices de Marjane SatrapiO is for orgasm de Hélène Cattet et Bruno ForzaniThe Love Witchd'Anne BillerJunior de Julia DucournauTrouble Every Day de Claire Denis
NOS ATTENTES ?
(cécile)S'il y a quelque chose que j'ai appris de mes "fifib" précédents, c'est de ne pas avoir confiance en mes attentes. J'ai toujours de fortes attentes, je brûle toujours d'impatience à ce moment là. Puis au fil des projections des films en compétitions , ce ne sont jamais ceux que je croyais que je ramène avec moi. Je n'attendais pas « Pin Cushion » l'année dernière, mais c'est lui qui m'a le plus bouleversée, c'est lui mon petit trésor. Même l'émouvant et éblouissant « I am not a witch » n'a pas réussi à le concurrencé.
Cette année, "Suburban birds" et "Rojo" sur le papier font naître l'envie, mais lequel ravira mon cœur... réponse le 15 octobre.Comme toujours l'offre autour de la compétition des longs métrages est un magasin de bonbons, dans lequel je voudrais m'engouffrer, si comme Hermione j'avais un retourneur de temps. C'est toujours déchirant de devoir sacrifier une rencontre avec un film, pour aller en voir un autre. L'année dernière, hors concours, Michel Ocelot, a réchauffé nos cœurs et nous en avions besoin; nous avons découvert aussi le magnifique "A girl walks home alone at night", l'année d'avant la jeune fille sans mains nous a transporté... Cette année «horreur: nom féminin» et le focus Ryusuke Hamaguchi, sont des expériences que je voudrai faire, mais tout ça dépendra des horaires des différentes séances et de ce qu'il y aura en face. Et ce sera malheureusement le cas aussi pour les courts et pour ceux de la catégorie contrebande.
(frédéric) Avec le temps au "Fifib" j'ai appris à ne pas avoir d'attentes particulières, car et c'est là toute la spécificité de ce festival, c'est qu'il prend un malin plaisir à déjouer tes attentes. Mais malgré ça, il y a des films qui tapent dans l’œil comme "Obey" de Jamie Jones ou l'intriguant "Suburban Birds" de Qiu Sheng pour la compétition des longs métrages internationaux. Du coté des français il y a le documentaire "Game Girls" de Alina Skrzeszewska ou encore (j'émets des réserves dessus) le nouveau film de Virgil Vernier "Sophia Antipolis" ! Quant aux autres sélections ? Cela sera du bonus ...
Voilà, c'était un petit focus sur ce que le "FIFIB" "7eme Edition" nous réserve. Le festival débute dans un peu moins de vingt jours et il n'en finit pas de s'imposer comme un festival de cinéma qui compte !
Toujours plus de festivaliers, toujours plus de films, de subventions et de motivation pour les équipes du "FIFIB" qui font un travail de "DINGUE" pour nous offrir chaque année le meilleur et faire de ce festival crée par deux femmes (Pauline Reiffers et Johanna Caraire) un lieu ou la diversité n'est pas un vain mot.