L’amour est une fête – Réalisation Cédric Anger

Jouissif.

Après "La prochaine fois je vise le coeur" plutôt glaçant, je craignais le pire, mais voilà une bonne surprise.

Un regard différent sur le milieu pornographique des années 80, de la fantaisie, de la tolérance, de l'humanité et beaucoup de douceur.

Une reconstitution impeccable et un scénario qui tient la route avec une liberté particulière qui nous change le regard sur ce milieu inquiétant.

Cédric Anger nous raconte l'histoire de deux flics qui s'infiltrent dans le milieu avec de l'ironie et une touche d'absurde qui font la différence. C'est l'univers du film pornographique, l'époque est d'une grande liberté, juste avant l'arrivée du cauchemar SIDA en 82.

Guillaume Canet est un solitaire tourmenté sans en faire trop. Gilles Lellouche est énervé comme il faut. Son personnage est embarqué dans sa passion des femmes, délaissant au passage femme et enfant. Michel Fau est formidable en maffieux bienveillant et loufoque. Enfin Xavier Beauvois est surprenant en réalisateur débordant d'imagination. Un casting costaud, des comédiens qui s'amusent et ça se voit.

Quelques scènes hilarantes, comme le casting, la visite chez Maurice ou le tournage, font de ce film une bonne comédie sans outrance ni vulgarité. On a peu de bonnes comédies françaises et celle-ci se démarque avec brio.

Sur le même thème mais abordé différemment voir absolument "The Deuce" (série HBO) et "La Chasse" ( William Friedkin) film incontournable : un inspecteur qui bascule de l'autre côte du miroir, un film était éprouvant et sombre.

Synopsis Télérama du film L'amour est une fête

Paris, 1982. Patrons d'un peep show, Le Mirodrome, criblés de dettes, Franck et Serge ont l'idée de produire des petits films pornographiques avec leurs danseuses pour relancer leur établissement. Le succès est au rendez-vous et ne tarde pas à attirer l'attention de leurs concurrents. Un soir, des hommes cagoulés détruisent le Mirodrome. Ruinés, Franck et Serge sont contraints de faire affaire avec leurs rivaux. Mais ce que ces derniers ignorent, c'est que nos deux " entrepreneurs " sont des enquêteurs chargés de procéder à un coup de filet dans le business du " X " parisien. C'est le début d'une aventure dans le cinéma pornographique du début des années quatre-vingt qui va les entraîner loin. Très loin...