Cinglant conte sur l’american way of life
Pamphlet sur la société américaine, sous forme de conte, il est aussi radical que « American beauty » et pointe du doigt les mêmes dérives du modèle outre atlantique. Edward est un personnage rousseauiste ; d’une pureté originelle, il va se confronter à une micro société avec ses rapports sociaux très codifiés. Il va, dans un premier temps, être le fruit de la curiosité du voisinage ; par la nouveauté qu’il apporte dans un monde ennuyeux de standardisation. Mais très vite, son anormalité va devenir dérangeante dans un monde aussi normé. L’être d’apparence monstrueuse qu’est Edward n’a d’égale que la monstruosité du groupe social dans lequel il est intégré pour mieux être rejeté. Adulé pour sa différence et les avantages qu’elle peut apporter à chaque membre de la société, il sera rejeté pour les mêmes raisons. Portrait à l’acide d’une société américaine intolérante dans laquelle rien ne doit dépasser (parabole avec les massifs d’arbustes bien structurés). Et dès les premières images, Burton met l’accent sur l’horreur du nivellement médiocre par la norme : maisons clonées, famille standardisée (2 enfants de sexe différents), voitures proprettes et rutilantes, même balai de voiture conduisant les hommes au travail laissant leurs desperate housewifes à domicile,… Il questionne donc avec force le rapport qu’à chacun avec sa propre anormalité. Il égratigne aussi le rapport à l’argent (une obsession), la technologie au service de la répression (caméras) et de volonté de tout savoir sur autrui (le téléphone source de transparence). On pourrait aussi traiter Burton de misogyne au vu du portrait peu élogieux qu’il dresse des femmes aux comportements décadents dès qu’elles sont livrées à elles-mêmes et à leur oisiveté. Soit extravertie soit puritaine, la femme est un personnage frustrée et amère. Mais Burton se tient loin de toute morale religieuse dans son final où le meurtre n’altèrera pas l’image d’Edward auprès du spectateur ainsi qu’aux yeux de Kim, celle qu’il aime en secret. Un très beau film sur la tolérance pour des enfants à partir de 10 ans. Et puis le duo Burton/Depp offre toujours de beaux personnages joliment construit à quatre mains. Un petit bijou du cinéma fantastique à hauteur d’un « Frankestein ».
Sorti en 1991
Ma note: 20/20
Pamphlet sur la société américaine, sous forme de conte, il est aussi radical que « American beauty » et pointe du doigt les mêmes dérives du modèle outre atlantique. Edward est un personnage rousseauiste ; d’une pureté originelle, il va se confronter à une micro société avec ses rapports sociaux très codifiés. Il va, dans un premier temps, être le fruit de la curiosité du voisinage ; par la nouveauté qu’il apporte dans un monde ennuyeux de standardisation. Mais très vite, son anormalité va devenir dérangeante dans un monde aussi normé. L’être d’apparence monstrueuse qu’est Edward n’a d’égale que la monstruosité du groupe social dans lequel il est intégré pour mieux être rejeté. Adulé pour sa différence et les avantages qu’elle peut apporter à chaque membre de la société, il sera rejeté pour les mêmes raisons. Portrait à l’acide d’une société américaine intolérante dans laquelle rien ne doit dépasser (parabole avec les massifs d’arbustes bien structurés). Et dès les premières images, Burton met l’accent sur l’horreur du nivellement médiocre par la norme : maisons clonées, famille standardisée (2 enfants de sexe différents), voitures proprettes et rutilantes, même balai de voiture conduisant les hommes au travail laissant leurs desperate housewifes à domicile,… Il questionne donc avec force le rapport qu’à chacun avec sa propre anormalité. Il égratigne aussi le rapport à l’argent (une obsession), la technologie au service de la répression (caméras) et de volonté de tout savoir sur autrui (le téléphone source de transparence). On pourrait aussi traiter Burton de misogyne au vu du portrait peu élogieux qu’il dresse des femmes aux comportements décadents dès qu’elles sont livrées à elles-mêmes et à leur oisiveté. Soit extravertie soit puritaine, la femme est un personnage frustrée et amère. Mais Burton se tient loin de toute morale religieuse dans son final où le meurtre n’altèrera pas l’image d’Edward auprès du spectateur ainsi qu’aux yeux de Kim, celle qu’il aime en secret. Un très beau film sur la tolérance pour des enfants à partir de 10 ans. Et puis le duo Burton/Depp offre toujours de beaux personnages joliment construit à quatre mains. Un petit bijou du cinéma fantastique à hauteur d’un « Frankestein ».
Sorti en 1991
Ma note: 20/20