Avec Anna Kendrick, Blake Lively, Henry Golding
Chronique : Paul Feig a commis certaines des comédies américaines les plus drôles de ces dernières années (le parfait Bridesmaid, le détonnant Spy) dans un style aussi personnel que clivant. Un humour assez peu fédérateur, mais très identifiable. Avec Dans l’Ombre d’Emily, il s’essaie à un nouveau genre, le thriller, et change diamétralement de registre. Enfin pas tant que ça…
Son dernier film est un objet hybride qui naviguerait entre son Bridesmaid et Gone Girl.
Un mélange étonnant de comédie et de polar, pas toujours très maitrisé, mais indéniablement fun. Même s’il évite avec succès de tomber dans la parodie, son scénario débridé ne parvient pas forcément à donner une réelle teneur aux mystères qu’il introduit parfois lourdement, mais c’est très drôle.
Feig multiplie les twists avec humour et un certain décalage mais sans énormément de finesse, jouant les équilibristes, tombant parfois. Si le final verse dans le grotesque, on louera la volonté d’une certaine sophistication dans la mise en scène de Feig, renforcée par une bande-son atypique composée exclusivement de chansons françaises. Le film ne sait plus trop où il va au bout d’un moment, mais il y va gaiement.
L’Ombre d’Emily est une plaisante récréation, ludique et amusante, portée par un duo d’actrices complémentaires qui semblent beaucoup s’amuser. Classe et élégante, Black Lively vampirise l’écran quand elle n’y est pas évincée par la rigolote et pas si sage Anna Kendrick (même si on aurait aimé un peu plus de profondeur dans la complexité du personnage de Stephanie).
Synopsis : Stephanie cherche à découvrir la vérité sur la soudaine disparition de sa meilleure amie Emily.