Réalisateur : Ruben Fleischer
Acteurs : Tom Hardy, Michelle Williams, Riz Ahmed, Scott Haze, Reid Scott,...Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Action, Science-Fiction
Nationalité : Américain
Durée : 1h52min.
Synopsis :
Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom.
Critique :
Sorte de comédie noire, SF et d'action (oui, tout ça) façon origin story gauche et malade plombée par un montage vulgaire et un soucis de mal faire indécent,#Venom est un immense gloubi-boulga excentrique et abimé dont il est très difficile de ressortir le moindre élément positif pic.twitter.com/e1S0Ck9SuP— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) October 12, 2018
Qu'on se le dise, avant même son arrivée en salles, rien ne semblait réellement aller avec Venom, officiellement le premier spin-off d'un Spider-verse made in Sony dirigé par la Blood Queen Amy Pascal, partant dans tous les sens et, évidemment, rarement (jamais ?) le bon.
Si le casting semblait avoir tout bon (Tom Hardy, Michelle Williams, Riz Ahmed) en revanche, de sa production chaotique à sa volonté purement commerciale de viser un public large - l'incompréhensible classification PG-13 -, en passant par sa campagne promotionnelle terrifiante (dans le mauvais sens du terme, avec un Hardy n'hésitant même pas à plomber le film), rien ne rassurait quant à la qualité finale de la péloche et force est d'avouer qu'à sa vision, c'est limite encore plus catastrophique que redouté.Blockbuster de destruction massive mal torché et boursouflé aux incohérences et aux CGI foireux, Venom est presque l'exemple même ce qu'il ne faut pas faire, comme la majorité des grosses productions flanquées en salles par les grosses majors Hollywoodiennes ses dernières années, tant il calquer la méthode MCU de la pire des manières possibles, pour l'adapter à l'un des seuls personnages avec lequel la sauce ne peut jamais prendre.
Étrange - et le mot est faible -, expéditif (l'intrigue se déroule sur... une nuit) et monté à la truelle, le film de Ruben Fleischer (plus manchot qu'à l'accoutumée caméra au poing), pas si éloigné du récent et bien plus réussi Upgrade (avec le sosie parfait d'Hardy, Logan Marshall -Green), dépasse à peine l'heure et demie (!?) et ne rend jamais justice à l'antagoniste majeur de l'homme-araignée (et sa némésis parfaite), tant il ne prend jamais le temps ni de développer ses personnages et son intrigue, reléguée après un premier tiers introductif et ronflant, à une accumulation de scènes d'action rarement lisibles, une sauvagerie aseptisée (mais commenté par Venom avant de la commettre...) et un fight final jamais vraiment prenant.Faisant ce qu'il peut avec ce qu'il a, Hardy incarne un Eddie Brock entre Louis de Funès et Nicolas Cage et nous offre une composition atypique façon tandem comique avec la symbiote, pas toujours finaud mais plutôt fun et rafraichissant vu la pauvreté de l'histoire.
Et, même dans l'excès, il est nettement plus impliqué à la tache que Riz Ahmed, en pilote automatique dans la peau du vilain vraiment vilain, et de Michelle Williams, love interest largué qui se demande tout du long ce qu'elle peut bien faire là.Sorte de comédie noire, SF et d'action (oui, tout ça) façon origin story gauche (la symbiote attend la moitié du métrage pour débarquer) plombée par un montage vulgaire et un soucis de mal faire indécent - caméo de Stan Lee gênant en prime - cloturant son intrigue de manière brutale quand il ne se pert pas dans une pluie d'incohérences folle, Venom est un immense gloubi-boulga excentrique et abimé - pour être poli - dont il est très difficile de ressortir le moindre élément positif pour attendre avec enthousiasme, une séquelle déjà plombée avant même sa mise en production (coucou les " impératives " scènes post-générique).
Vivement le director's cut du coup, ou le reboot, tant Sony n'avait déjà pas traîné pour " corriger " le diptyque pourtant hautement plus défendable The Amazing Spider-Man de Marc Webb...
Jonathan Chevrier
Quand on pense à Venom, on a immédiatement en tête la fameuse scène du clocher de Spider-man 3 de Sam Raimi (ou celle de la danse de Tobey Maguire, personne ne vous jugera). En tout cas, ce personnage est indissociable de notre araignée super-héros préféré. Donc quand Sony a annoncé un film uniquement sur Venom et qui ne fait aucune référence à Spider-Man, le projet fait peur. Réalisé par Ruben Fleischer (à qui l’on doit le réussi Bienvenue à Zombieland et le moins réussi Gangster Squad) et porté par Tom Hardy, Michelle Williams et Riz Ahmed on pouvait avoir un minimum d’espoir. Espoir mit à néant quand on écoute Tom Hardy en interview ou Michelle Williams, qui n’ont aucune fierté de faire partie du projet. Cela promet.
Sous le sourire incroyablement denté de Venom se cache Eddie Brock (Tom Hardy). Tout lui réussi : une fiancée merveilleuse (Michelle Williams), un superbe appartement dans San Francisco et un boulot qui lui plaît. Journaliste d’investigation (oui comme Elise Lucet, exactement), Eddie enquête et dénonce. Sa prochaine cible se nomme Carlton Drake (Riz Ahmed), PDG de Life Foundation. Ses agissements sont plus que douteux et Eddie veut à tout prix le mettre à jour. Une mauvaise idée qui lui fait perdre fiancée, boulot et bonheur. Mais il y gagne un symbiote, le fameux Venom qui prend possession de son corps.Dès les premières minutes du film, on comprend à quoi nous allons avoir affaire : un blockbuster d’une tristesse absolue et aseptisé. Enchaînant les défauts, Venom s’amuse à démonter les attentes une par une. Si les soucis de scénario ne sont pas une surprise (les incohérences étaient déjà présentes dès l’annonce du projet en lui-même), le ton édulcoré et faussement subversif de ce Venom prend de court.
Comme si le film ne savait pas où se placer, il essaye vainement de mélanger les genres, du thriller noir à la comédie décalée. Cela enlève toute la complexité et la noirceur de ce personnage, au potentiel supérieur que ce que Fleischer nous propose.
Sans surprise, Venom s’avère être un blockbuster insipide. Si vous êtes intéressé par l’histoire d’un corps étranger prenant possession d’un homme barbu et tatoué, nous vous conseillons plutôt Upgrade.
Laura Enjolvy