[CRITIQUE] : Voyez comme on danse

 [CRITIQUE] : Voyez comme on danse

Réalisateur : Michel Blanc

Acteurs : Carole Bouquet, Karin Viard, Jacques Dutronc, Charlotte Rampling, Jean-Paul Rouve, William Lebghil, Michel Blanc,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie dramatique.
Nationalité : Français
Durée : 1h28min.

Synopsis :

Voyez comme ils dansent…
Julien sent comme une présence hostile derrière lui en permanence. Alex, son fils apprend qu’Eva, lycéenne de 17 ans a oublié de le prévenir qu’il allait être père. La mère d’Eva, Véro, dans une sale passe depuis sa naissance pense qu’elle va être obligée d’arracher le sac des vieilles pour nourrir le futur enfant. Elizabeth, dont le mari Bertrand s’est volatilisé, voit sa maison dévastée par une perquisition. Lucie exaspérée par les délires paranos de Julien, son mari, est au bord du burn out conjugal. Serena, la maîtresse de Julien sent qu’il lui ment. Julien ne sent pas que Serena lui ment aussi. Loïc, fils ainé de Véro, seul élément stable de la bande ne l’est pas tant que ça.
Sans oublier un absent toujours très présent…


Critique :

Avec #VoyezCommeOnDanse, Michel Blanc place sa troupe de comédiens et leurs déboires sentimentaux au cœur d'une comédie de boulevard joliment récréative même si moins maîtrisée et moins acerbe que le brillant #EmbrassezQuiVousVoudrez (@Nanoushkah) pic.twitter.com/5fT3NXJe2N— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 12 octobre 2018

Il aura fallu plus d'une décennie à Michel Blanc pour offrir une suite à Embrassez qui vous voudrez – 16 ans très précisément – et ainsi récupérer sa casquette de réalisateur après notamment un rôle très remarqué dans L’Exercice de l'Etat et de multiples collaborations en tant que scénariste (Une petite zone de turbulences, Un petit boulot). Une « petite » gageure ?


[CRITIQUE] : Voyez comme on danse
Oui et non. Certes cette peinture caricaturale du microcosme parisien ne bouscule pas – encore moins ne réinvente – les codes du genre et l'éviction ou le remplacement de certains acteurs (Ulliel) ne suffit pas à restituer la fraîcheur du premier volet mais Michel Blanc tient toutefois habilement compte des évolutions sociétales (uberisation de la société, véganisme) qu'il mixe avec des problématiques plus intemporelles (une adolescente enceinte, une femme trompée), plaçant ainsi son film dans une modernité plus que bienvenue, y compris celle – même si son traitement est hautement maladroit – du personnage de Sara Martins. Le scénariste, réalisateur et acteur peut d'ailleurs compter sur un casting 5 étoiles – à l'exception de Jeanne Guittet et William Lebghil, un peu éteints ici – et plus particulièrement sur Karin Viard, impeccable dans sa version frenchie de Blue Jasmine.

[CRITIQUE] : Voyez comme on danse 
Voyez comme on danse repose également sur une écriture très méticuleuse qui ne devrait pas décevoir les spectateurs qui s'étaient épris d'Embrassez qui vous voudrez ; les dialogues en particulier, parfois il est vrai frelatés, mais surtout – et avant tout – bien ciselés et dont on ressent l'essence quasi théâtrale en même temps qu'on s'en délecte font quasi systématiquement mouche. Michel Blanc place sa troupe de comédiens et leurs déboires sentimentaux au cœur d'une comédie de boulevard où mise en scène et montage sont néanmoins relégués au second plan et dont il en ressort – malheureusement – une certaine platitude. Le ton moins acerbe que le premier volet pourra également surprendre les plus mordus mais l'ensemble de ces petits bémols n'empêchent toutefois pas cette comédie de remplir sa fonction récréative.
Anaïs 
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