Le fifib est un festival de cinéma qui me surprend toujours ! Tu peux découvrir des films magnifiques, puis d'un coup, au détour d'une séance c'est la catastrophe. Tu passes d'un film sympathique, à la bizarrerie que le festival te cachait jusque là, sans queue ni tête et qui vous fera souffrir mille maux avant dans voir le bout. Mais parfois il en ressort du bon, voir même des souvenirs agréables (hum Grave) sauf qu'il en ressort aussi l'inverse et c'est le cas de "Meurs, Monstre, Meurs", le second film de l'argentin Alejandro Fadel.
C'était l'un des films de la sélection du fifib qui me tentait le plus. Le titre était à la fois énigmatique et plein de promesses. Ce qui laissait entrevoir du polar, du thriller, de l'horreur et peut-être même un brin de surnaturel, bref de quoi passer un excellent moment. Sauf qu'au final ce ne fut pas le cas ! J'ai juste eu l'impression de voguer dans un film sans réel cap ni commandant à bord, ou des scènes de plus en plus gênantes s’enchaîner et ou la fin de la séance sonna comme la plus douce des délivrances. Me laissant ainsi perplexe devant le résultat final, ou il n'eu point de colère, ni d'amertume, juste une profonde indifférence.
Ecrit par le réalisateur, l'histoire suit le parcours tortueux de Cruz, officier de la police rurale qui enquête sur les meurtres mystérieux de femmes dans sa région. Les victimes sont battus, mutilées et décapitées. Déstabilisé par cette violence, la police ne sait pas comment réagir, si ce n'est en incarcérant une personne, malade, qui était à chaque fois proche de la scène de crime. Un homme qui parle d'un monstre. Et c'est à partir de là, que l'intrigue dérape pour moi. Parce qu'un monstre, soit tu te sers de lui et de son pouvoir allégorique pour faire passer un message, en assumant ce que tu montres, soit tu te tais et tu ne crée pas de monstres pour rien.Ce qui pèse sur le film, ou le réalisateur nous balade allègrement entre une ambiance paranoïaque, voir fantasmagorique, avec un jeu sur le hors-champ et les ombres qui est plutôt réussie notamment grâce à une excellente photographie; et un ton plus crue, plus gore, où tel un gamin puéril, il semble s'amuser à nous montrer des têtes coupées, des décapitations, sans que cela n'est un semblant d’intérêt à l'écran. De plus le final complètement grand-guignolesque annihile toute tentative de réflexion pertinente, ce qui est dommage, car la matière est là, mais on ne sait pas si il veut parler de la masculinité dans les pays sud-américains, ou de la peur de l'inconnue ...
"Meurs, Monstre, Meurs" est un film que je ne déconseillerai pas, car il a des arguments qui plairont à coup sur à d'autres et surtout chaque films méritent d’être vu en dépit de l'avis que nous pouvons avoir dessus sur ce blog.