Je me suis récemment replongé dans la discographie de l’un des plus grands groupes de l’histoire : les Rolling Stones. C’est alors que je me suis remémoré la belle relation qu’entretient le groupe avec le Septième Art. Si de nombreux documentaires leur sont consacrés, ou si Mick Jagger et Keith Richards passent de temps à autre devant la caméra, c’est surtout leurs musiques qui sont utiliser par les cinéastes. Aussi, n’est-ce pas le moment idéal pour se rappeler les plus belles utilisations des « pierres qui roule » au cinéma ?
Le calme avant la tempête. Un Laurence Fishburne déchaîné sur la guitare de Keith, qui contraste avec le sérieux de Martin Sheen qui travaille. Dans cette scène, Coppola nous montre toute la dualité des occupants du bateau : les jeunes plein d’espoir, qui contraste avec le pessimisme de l’expérimenté capitaine. Une scène simple et magistrale, et l’un de mes moments favoris du film.
Quand la critique de Stanley Kubrick sur la guerre du Vietnam touche à sa fin, je ne peux avoir un frisson qui me traverse le corps lorsque les premières notes de Paint it Black retentissent. Après cette escalade de violence, un morceau simple pour un générique simple, et la garantie d’un souvenir impérissable dans la mémoire du spectateur. Une scène chef d’oeuvre.
Oui, à cette deuxième place, j’ai tenu à mettre deux morceaux ; mais c’est surtout pour parler de la relation d’amour qu’entretient Martin Scorsese avec le groupe. Entre le travelling scorsesien de The Departed, qui nous donne l’une des intros les plus grandioses de l’histoire du cinéma, ou la désormais classique entrée de De Niro dans la filmographie de Scorsese, sous le regard d’Harvey Keitel, on voit toute la maîtrise du réalisateur new-yorkais lorsqu’on lui laisse un morceau des Stones dans les mains. Cette histoire d’amour qui tend systématiquement à la réussite la plus totale, je ne fais qu’en redemander.
Voilà un autre amoureux des Stones : Wes Anderson. A l’image du morceau, Wes nous propose ici une scène d’une délicatesse à toute épreuve, avec ce long travelling latéral. Tout ici est beau et réussi, et c’est ici que tout le film prend définitivement son envol. Une scène émotionnellement intense, pour un très, très, très grand moment de cinéma.