La révolte des Seminoles

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « La révolte des Séminoles » de Earl Bellamy.

« Black Cat se bat pour survivre mais il s’y prend mal. Il ne peut pas gagner »

Le lieutenant Cam Elliott reçoit pour mission de capturer le chef des Indiens Séminoles, Black Cat, qui mène à la tête de ses guerriers de sanglantes opérations. Mais Black Cat capture Susan Hannah, qui est à la fois la fille du colonel et la jeune femme qu’aime Elliott.

Le chef indien espère échanger sa captive auprès de renégats blancs contre des armes qui lui permettront de continuer la lutte. Elliott poursuit les Séminoles et parvient à obtenir la reddition de Black Cat.

« Il y a eu assez de morts. A chaque fois que je vois un homme mourir, je me demande à quoi cela a-t-il servi »

Prolifique réalisateur de télévision pour laquelle il réalisera plusieurs centaines d’épisodes de diverses séries (« Perry Mason », « Max la menace », « L’homme qui valait trois milliards », « Starsky et Hutch », « Chips »...), Earl Bellamy n’aura réalisé qu’une poignée de films pour le grand écran. Et pour l’essentiel des westerns. A commencer par « La révolte des Séminoles », réalisé en 1954 pour le producteur Sam Katzman, spécialiste des westerns de séries B (et Z !) à petits budgets qui feront les beaux jours de la Columbia. Cette fois, contrairement aux autres westerns made in Katzman (au hasard « Fort Ti », « Le trappeur des grands lacs »), point de trappeurs ni de patriotes, mais un vrai western de cavalerie, prenant pour cadre les véritables guerres menées contre les Séminoles, indiens originaires de Floride mais ici déplacés de façon totalement artificielle au Texas (sic). Il n’empêche, l’intrigue basée autour de la rivalité entre un capitane de cavalerie et un chef Séminole, tous deux liés par le sang, se révèle plutôt efficace et bien menée. D’autant que dans l’ensemble, le film tient un discours plutôt pro-indiens, chose encore rare à l’époque de sa sortie (1955). De plus, l’intrigue amoureuse qui se joue en arrière-plan, incluant un personnage de salopard et de traitre haut-en-couleur (il livre sciemment et contre les ordres une famille de pauvres indiens à la vindicte sanglante de ses créanciers), apporte plutôt du peps à l’ensemble. Dommage que le film manque un peu de moyens - notamment lors des scènes de batailles où il recycle nombre d’images ayant déjà servi dans d’autres westerns - pour être véritablement plus marquant.  

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Le DVD : Le film est présenté dans une Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0). Des sous-titres français sont disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné de deux présentations respectivement signées Bertrand Tavernier et Patrick Brion.

Edité par Sidonis Calysta, « La révolte des Séminoles » est disponible en DVD ainsi qu’en combo blu-ray + DVD depuis le 18 juillet 2018.

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