Voici un film au titre mythique qui est le 11ème film de la franchise mais qui chamboule pourtant la chronologie pour, peut-être, mieux réinventer le mythe d'un des plus fameux boogeyman du Septième Art. On aurait pu s'attendre à une suite logique, soit de "Halloween : Résurrection" (2002) de Rick Rosenthal n°8, soit des reboots "Halloween 1 et 2" (2007-2009) de Rob Zombie mais finalement le choix des co-scénaristes, dont le réalisateur David Gordon Green a été de signer un scénario qui est la suite directe du film original et originel "Halloween - la Nuit des Masques" (1978) de John Carpenter où comment Laurie Strode se prépare depuis 40 ans au retour de Mike Myers. Dans cette suite il n'y a plus de lien familial entre Myers et elle, tandis qu'on rencontre sa fille et sa petite-fille occultant donc du même coup les opus 4, 5 et 6... Pour ce projet, si à la production on retrouve la famille Akkad et leur firme Trancas International Film présent depuis les débuts, ils ont dû s'associer à un certain Jason Blum, nouveau manitou du film d'horreur. Mais surtout, on retrouve bel et bien John Carpenter aux postes de compositeur, co-producteur et conseiller technique.
Au poste de réalisateur on retrouve David Gordon Green auquel on doit quelques bons films aux genres divers comme "Delire Express" (2008), "Prince of Texas" (2013), (2014), "Manglehorn" (2015) et "Stronger" (2018). Mais surtout on retrouve le personnage icônique de Scream Girl Laurie Strode toujours incarnée par Jamie Lee Curtis qui retrouve son rôle pour la 5ème fois. Sa fille Karen Strode est interprétée par Judy Greer vue en ex-épouse de (2015) de Peyton Reed, la petite-fille Allyson est jouée par la belle inconnue Andi Matichak. En prime, Nick Castle retrouve son quasi unique rôle (il est surtout réalisateur-scénariste) 40 ans après le film de Carpenter... L'introduction est particulièrement réussi, à la fois intriguante et annonciatrice avec en prime un générique d'ouverture absolument parfaite, fidèle sobre et icônique. Ensuite, le fil directeur tient à un postulat qui tient que très peu la route ; en effet pourquoi attendre 40 ans pour s'échapper ?! Comment expliquer qu'une femme soit si intuitivement persuadée du retour du croque-mitaine avec 4 décennies de passées ?! D'ailleurs cette dernière question est soulevée mine de rien par un ado qui rappelle que tous les jours il y a bien pire qu'un tueur ayant tué "seulement" 5 personnes il y a 40 ans et enfermé depuis !...
Le film ne réponds jamais à ces questions et montre donc le film comme une simple suite opportuniste, dommage... Et pourtant... Carpenter est bel et bien là, en fond de salle, et se rappel à nous par sa musique omniprésente. Son successeur David Gordon Green signe une partition dans la droite lignée de son aïeul tout en imposant sa patte. Sans doute trop d'incohérences comme le fait que, vu l'état psychologique de Laurie Strode, elle choisisse une arme de petit calibre alors qu'elle a un arsenal où sa fille semble être au courant de l'évasion un peu tard. Mais l'atmosphère de Halloween est bel et bien là avec une histoire jubilatoire où certains meurtres sont particulièrement bien amenés. Cruellement symbolique de par sa mythologie on salue le travail sur les personnages. Loin de la puissance évocatrice de la version originelle ce film demeure l'un des plus réussi de la franchise. Un bon moment malgré un ensemble plutôt inégal.
Note :