Mon petit ours jaune
Et c’est tout le but de Jean-Christophe & Winnie : nous replonger en enfance, dans l’insouciance, loin du monde gris d’adultes individualistes dans lequel nous sommes. Le film de Marc Forster s’approche de Paddington : une Angleterre vintage, mais plus triste et peu colorée, le numérique de l’ours accro aux sandwichs à la marmelade d’orange a fait place aux peluches. Cela peut d’ailleurs être déroutant au premier abord, néanmoins, ce côté peluche véritable fait ressortir toute la tendresse et la douceur des personnages et du film.
Jean-Christophe & Winnie conviendra plus à l’enfant qui sommeille tranquillement dans les adultes que nous sommes plutôt qu’aux petits. En effet, le film flirte avec le drame, même s’il n’en reste pas moins très touchant. Les enfants n’y verront que le côté peluche sans vraiment comprendre l’histoire qui se résume assez facilement : nous avons tous en nous une part d’enfance oubliée qui ne demande qu’à revivre dans ce monde bien grisâtre.
Jean-Christophe & Winnie est tout doux même pour ceux qui n’ont pas connu l’ourson. C’est tendre comme une caresse ou comme un pot de miel, c’est beau comme un conte, et on se dit que parfois, nous devrions tous laisser sortir l’enfant caché au fond de nous.
Sorti en salles depuis le 24 Octobre 2018.