Primé à Gérardmer, ce film brésilien est bien plus qu’un film fantastique tant il embrasse des genres différents : horreur, conte, romance, pamphlet politique, comédie musicale,… Il a donc déjà le mérite de rénover le film de loup garou. Construit en deux parties ; la première est très prometteuse dans une forme de poésie terrifiante. En filagramme, c’est toute la société brésilienne qui est radiographiée. Se recentrant très fortement sur l’éducation d’un être inadapté à la société car issu des deux extrêmes d’une société brésilienne coupée en deux (blanche bourgeoise et noire des favelas) ; il devient besogneux et étriqué oubliant le contexte brésilien au passage. Dans cette seconde partie on retrouve alors plus un film de genre faisant penser à son pendant français : « Grave ». Tout en restant de très bonne facture, il perd son âme dans cette partie. Donc pas très original mais d’une beauté plastique assez bluffante. La mise en scène est foisonnante et sophistiquée et réussi parfaitement l’alliance entre fantastique et réel. Un beau film mais qui s’arrête au moment où l’on devrait s’attaquer à l’os.
Sorti en 2018
Ma note: 15/20