La saga du petit sorcier continue et le récit s'étoffe encore et toujours. Une nouvelle fois un nouveau réalisateur s'attache à la franchise, et pas des moindres puisqu'il s'agit de Mike Newell connu pour les excellents films "Quatre Mariages et un Enterrement" (1994) et "Donnie Brasco" (1997). Un cinéaste britannique de surcroît ce qui a dû évidemment plaire à la romancière J.K. Rowling qui est particulièrement attentive sur les nationalités de l'équipe travaillant sur le film. Donc après le 3ème opus "Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban" (2004) de Alfonso Cuaron on retrouve Harry Potter pour une aventure qui a bien failli être un film en deux parties. En effet, ce film est le plus long de la saga (02h35), assez logique puisque le roman est également beaucoup plus long que les premiers tome avec 650 pages pour une moyenne de 300 pour les précédents. Résultat, si l'esprit du livre semble bien rendu il pêche par des coupes franches qui peuvent décevoir et/ou laisser perplexe.
En tous cas l'univers Potter s'enrichit encore de nouveaux sorciers et donc de nouveaux acteurs avec la jeunesse Robert Pattinson qui devinedra une star peu de temps après avec "Twilight" (2008) de Catherine Hardwicke, Clemence Poesy jolie française dont le seul film connu était la comédie "Bienvenue chez les Rozes" (2003) de Francis Palluau mais avait déjà obtenu un premier rôle anglais avec le téléfilm "Gunpowder, treason and Plot" (2004) de Gillies McKinnon, puis les stars britanniques Miranda Richardson, Brendan Gleeson et surtout Ralph Fiennes qui prête ses traits à "celui dont on doit taire le nom"... Plus on évolue dans la saga plus le côté sombre et la dramaturgie plonge dans le côté obscur, à tel point que cette suite n°4 a reçu un classement plus sévère, notamment interdit aux moins de 12 ans non accompagnés au Royaume-Uni et déconseillé aux moins de 13 ans aux Etats-Unis où ce classement fut expliqué ainsi : "violence fantastique modérée, de scènes d'épouvante et d'horreur et de l'utilisation de l'expression "va te faire f..."... De nombreux passages du livre sont occulté pour cette adaptation, voir modifiés comme les Elfes de maison.
Mais surtout on sourit devant le ridicule du "show" d'entrée des deux écoles, l'une bulgare et l'autre française. Outre le fait que ces écoles ne sont plus mixtes elles offrent un défilé ridiculement kitsh, les gars bulgares seraient donc des rugbyman écervelés et les filles françaises des potiches stylées hôtesses de l'air ! Risible... A l'image d'un bal romanesque version ados qui parait bien anecdotique. Sinon on en revient à Dumbledore, décidément peu enclin à la sagesse et au sang froid, il est avec Michael Gambon toujours dans un manque de chaleur de d'assurance qui ne colle ni au livre ni à l'idée qu'on s'en était faite quand il était incarné par le regretté Richard Harris. Toujours de moins en moins de Poudlard dans les décors et l'esprit, plus d'envoûtement dans les couloirs de l'école avec tableaux animés et fantôme, le récit se focalise de plus en plus sur Harry Potter et Voldemort. L'avantage est d'être toujours sur le qui-vive, le désanvantage on oublie peu à peu l'univers riche et dense de l'école de Poudlard.
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 9 ans :