Monde moderne et charge mentale
« Keeper » le premier film de Guillaume Senez était une vraie très bonne surprise ; continuant à travailler la même matière, la paternité, j’attendais avec impatience ce nouveau film. Un homme investi à fond dans son job et dans la défense des membres de son équipe contre une direction abusive délaisse sa famille. Papa aimant mais absent. Mari aimant mais absent. Sa femme se barre et un nouveau front s’ouvre devant lui ; s’occuper de ses gosses. Le départ de sa femme est un point crucial, car on la sent une victime du monde moderne où il faut être de tous les fronts et on sent bien qu’elle ne supporte plus cette vie. Son mari devra à son tour mener toutes ces batailles, seul. C’est ce que veut nous montrer à travers ce film Guillaume Senez. Après pour arriver à cela il dépeint le portrait d’une femme aimant son mari, ses enfants, en faiblesse psychologique oui mais pas en perdition ; et cette femme ne va plus donner signe de vie à ses enfants durant près d’un an. Scénaristiquement déstabilisant, et personnellement j’ai buté maintes fois sur ce postulat surtout qu’elle ne se suicide pas, qu’elle ne pète pas un câble,… Senez couple ce drame intime, pour moi un peu bancal avec une chronique sociale manichéenne. L’entreprise type Amazon est proche de la réalité mais dans la hiérarchie ne cohabite que des salauds. « En guerre » de Brizé était plus subtile. Malgré cela, l’émotion est au rendez-vous et le film reste captivant de bout en bout et çà tient surtout aux comédiens. En direction d’acteur, Senez réussi son pari. Romain Duris est épatant dans un film où les dialogues ne sont pas écrits ; juste les intentions sont données par le metteur en scène et çà marche. Dialogues et échanges sonnent toujours super justes. Laetitia Dosch que je retrouve pour la 3ème fois incarne une relation d’affection magnifique avec son frère de jeu Duris. Les personnages sont tous attachants. Un bon film sur les dérives d’un monde moderne où les individus se font dévorer par une vie faite de combats quotidiens multiples les bouffant littéralement.
Sorti en 2018
Ma note: 14/20
« Keeper » le premier film de Guillaume Senez était une vraie très bonne surprise ; continuant à travailler la même matière, la paternité, j’attendais avec impatience ce nouveau film. Un homme investi à fond dans son job et dans la défense des membres de son équipe contre une direction abusive délaisse sa famille. Papa aimant mais absent. Mari aimant mais absent. Sa femme se barre et un nouveau front s’ouvre devant lui ; s’occuper de ses gosses. Le départ de sa femme est un point crucial, car on la sent une victime du monde moderne où il faut être de tous les fronts et on sent bien qu’elle ne supporte plus cette vie. Son mari devra à son tour mener toutes ces batailles, seul. C’est ce que veut nous montrer à travers ce film Guillaume Senez. Après pour arriver à cela il dépeint le portrait d’une femme aimant son mari, ses enfants, en faiblesse psychologique oui mais pas en perdition ; et cette femme ne va plus donner signe de vie à ses enfants durant près d’un an. Scénaristiquement déstabilisant, et personnellement j’ai buté maintes fois sur ce postulat surtout qu’elle ne se suicide pas, qu’elle ne pète pas un câble,… Senez couple ce drame intime, pour moi un peu bancal avec une chronique sociale manichéenne. L’entreprise type Amazon est proche de la réalité mais dans la hiérarchie ne cohabite que des salauds. « En guerre » de Brizé était plus subtile. Malgré cela, l’émotion est au rendez-vous et le film reste captivant de bout en bout et çà tient surtout aux comédiens. En direction d’acteur, Senez réussi son pari. Romain Duris est épatant dans un film où les dialogues ne sont pas écrits ; juste les intentions sont données par le metteur en scène et çà marche. Dialogues et échanges sonnent toujours super justes. Laetitia Dosch que je retrouve pour la 3ème fois incarne une relation d’affection magnifique avec son frère de jeu Duris. Les personnages sont tous attachants. Un bon film sur les dérives d’un monde moderne où les individus se font dévorer par une vie faite de combats quotidiens multiples les bouffant littéralement.
Sorti en 2018
Ma note: 14/20