Un film, une séance...
Mademoiselle de Jonquières
le 4 octobre 2018 à Châteauroux
Je n'arrive pas à détacher les yeux de la fourmi qui me regarde, immobile, à quelques centimètres du clavier, sur mon bureau. Bonjour à tous, après quelques mois d'absence de votre rubrique préférée (dixit ma femme) je suis de retour pour cette spéciale Halloween. Enfin... peut-être... car nous sommes le 31 octobre... tient, il y a une deuxième fourmi... bref nous sommes le 31 octobre et le temps que je termine et que j'envoie ma rubrique et qu'elle soit mise en ligne, il y a des chances que les décorations de Noël soient allumées et que Michael Bublé chante christmas dans mes écouteurs... et de 3... heureusement 3 fourmis ce n'est pas inquiétant... Donc aujourd'hui nous allons parler, et ça c'est mieux que de se taire (dixit mon rédacteur en chef).
La date : Le 4 octobre 2018
Le 4 octobre, c'est bien sûr la journée mondiale des animaux, que l'on pourra bientôt appeler la journée mondiale de l'animal au rythme où les espèces disparaissent. Mais c'est surtout le jour de la Kanelbulle, l'onctueuse et délicieuse brioche à la cannelle suédoise. Un dessert qui viendra compléter harmonieusement les boulettes suédoises dont je vous parlais dans ma dernière chronique... vous ne l'avez pas lue ? Et bien c'est ici, cliques !! (Message au rédacteur en chef qui peut intéresser j'en suis sûr tout le monde. Merci de sélectionner le mot cliques, de faire un clique droit, d'aller sur lien hypertexte et de coller le lien de ma dernière chronique. Pour coller le lien de ma dernière chronique merci d'aller...) oh...les fourmis se multiplient au rythme de mes frappes sur le clavier, elles sont plus d'une centaine à se balader sur mon bureau. J'ai dû laisser trainer un truc sucré... (comme par exemple un morceau de brioche suédoise... ou une grande Kup de Kit Kat Ball, celle dont je parle dans ma première rubrique #instantflashback)
La Salle: Cinéma Apollo
Classé Art et Essai, il s'agit d'un ancien théâtre cinématographique inauguré en 1920 et qui pouvait accueillir 1000 spectateurs, avec une décoration de frises rococo, loges, corbeilles, fosse d'orchestres... La salle sera rénovée à plusieurs reprises, le nombre de places diminuera avec l'installation des cabines de projections et l'arrivée en 1968 de nouveaux fauteuils. Mais le charme est resté ainsi que les fauteuils en forme de coque très confortables, qui font le plaisir des spectateurs et de leurs larges postérieurs berrichons. J'avoue que les fourmis commencent à me poser problème, je suis obligé de les repousser pour pouvoir écrire. Et leurs morsures si elles ne sont pas franchement douloureuses commencent à me gratter sérieusement car petit à petit elles grimpent le long de mes bras, de mon cou... je n'aime pas ça... mais comme le dit un proverbe japonais, Même la pensée d'une fourmi peut toucher le ciel.
Le film : Mademoiselle de JonquièresEn relisant mon intro je viens de me rappeler que cette chronique était sensée être une spéciale Halloween... Alors certes Mademoiselle de Jonquières est assez effrayante dans le jusqu'au-boutisme de sa vengeance... (et le film est très bien) mais on est loin des frissons promis. Pour me rattraper voici mon premier frisson devant la télévision avec... Le Trou Noir !
Avoir 12 ans à la fin des années 80, ne regarder que très peu de films, croire que tous les Disney sont des dessins animés pour enfants, voici quelques-uns des ingrédients qui m'ont conduit irrémédiablement vers mon premier grand frisson. Alors que je ne regardais jamais la télévision, le résumé d'un film Disney, Le Trou Noir, qui passait à la télévision tard le soir m'avait intrigué. Je demandai l'autorisation à mes parents, Disney ça rassure toujours, et, quelques jours plus tard, seul devant le petit écran, je m'embarquai dans l'USS Palomino à la découverte d'un trou noir... et du fameux vaisseau perdu l'USS Cygnus. Je n'ai gardé qu'un seul souvenir du film : la révélation concernant le sort de l'équipage, ( alerte SPOILER ) lorsque Durant (oui, c'est bien le nom du personnage, je vous l'accorde, c'est moins fun que Luke Skywalker) enlève le masque de l'un des androïdes et découvre le visage blafard d'un être humain... Cette vision cauchemardesque a longtemps hanté mes nuits. En y repensant je sens encore mes poils se hérisser et mon cœur accélérer... Il y a eu depuis d'autres films qui m'ont également terrorisés, Poltergeist ou Alien à l'adolescence, The Descent quelques années plus tard... et récemment j'ai failli mourir d'une crise cardiaque devant la scène finale du premier épisode de The Haunting of Hill House. Certes, avec le recul, Le Trou Noir ressemble plus à un mélange un peu raté entre Star Wars dont il surfait à l'époque sur le succès et 2001, l'Odyssée de l'espace de Kubrick, qu'à un chef-d'œuvre de science-fiction, mais ce premier grand frisson n'a depuis jamais été égalé... D'ailleurs si vous aimez les anecdotes frissons, je vous invite à lire le très sympathique journal d'une peureuse par Camille Humbert. C'est ici.
Je crois qu'elles sont entrées dans mon crâne, par mon nez, mes oreilles, j'entends résonner le crissement de milliers de petits pattes qui parcourent ma boîte crânienne, qui s'enfonce dans dans mon cerveau douloureux. J'ai mal, ma vision se trouble, mes bras tremblent... les fourmis par milliers, comme des vagues coordonnées me submergent de plus en plus nombreuses, de plus en plus profondément... Je ne crois pas que j'arriverai à tenir longtemps alors si ça doit être mes derniers mots autant finir sur le dicton d'une œuvre mythique... La mort est paisible, simple. C'est beaucoup plus difficile de vivre. (Twilight - Chapitre 1 : fascination)